Le ministre turc de la Défense nationale, Yasar Guler, a exhorté l'organisation terroriste PKK ainsi que toutes ses branches opérant sous différents noms ou dans différentes régions à s’autodissoudre et à "rendre leurs armes sans condition".
"Il est notable, bien que tardif, que l'organisation terroriste … a fini par comprendre que le terrorisme ne mène à rien, qu'il est arrivé à son terme et qu'elle n'a d'autre choix que de se dissoudre", a déclaré Guler lors d'une cérémonie, ce samedi.
"Dans ce contexte, des questions non mentionnées dans le texte, telles qu'un cessez-le-feu, ne doivent pas être abordées. Une telle chose est absolument hors de question", a-t-il ajouté.
Soulignant que les efforts de lutte contre le terrorisme sont au cœur de l'agenda de la Turquie depuis de nombreuses années, Guler a insisté sur le fait que les forces armées turques continuent de combattre avec "une grande détermination toute menace à l'unité et à l'intégrité du pays, et qu'elles ont accompli avec succès les missions qui leur ont été confiées".
L'objectif ultime d'Ankara est de mettre fin au terrorisme et d'éliminer toute menace contre le pays, a-t-il déclaré, précisant : "Il n'y aura aucune tolérance pour le sabotage, les abus ou toute tentative de prolongation du processus, et une approche prudente et rationnelle sera adoptée".
Dans sa campagne terroriste de 40 ans contre la Turquie, le PKK –classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne– est responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, y compris des femmes, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées.
Aucune concession en matière de sécurité
Dans une déclaration distincte faite lors d'une émission télévisée toujours ce samedi, le principal conseiller du président turc Recep Tayyip Erdogan, Akif Cagatay Kilic, a souligné qu'Ankara n’a "ni abandonné, ni reculé, ni changé de position concernant notre sécurité et l'avenir de la Syrie".
Kilic a assuré que la Turquie suivra de près les résultats d’un récent accord impliquant les FDS, dirigées par les YPG –branche syrienne du groupe terroriste PKK– concernant l’intégration des zones sous leur contrôle dans une Syrie unifiée.
Il a ajouté qu’Ankara apportera tout le soutien possible afin d’assurer une évolution positive de la situation.
Concernant les récents incidents dans la province de Lattaquié, en Syrie, entre les éléments de l’ancien régime et les forces du nouveau gouvernement, Kilic a souligné que l’autorité de l’État commence à se structurer, même si "la perte de vies humaines est une tragédie pour nous tous".
"Du point de vue du maintien de la sécurité et de la stabilité, et pour montrer que l’autorité de l’État commence à se mettre en place, nous pouvons dire qu’une volonté s’est manifestée pour préserver l’existence d’une structure unitaire et assurer la sécurité", a-t-il insisté.
Kilic a également affirmé que l’organisation terroriste Daech n’a aucun avenir à l’échelle mondiale. La Turquie rejette fermement son existence et plaide pour son éradication complète.