Le groupe minier français Eramet, principal actionnaire de la société gabonaise d'exploitation de manganèse Comilog, a annoncé qu'il s'efforcera de préserver les 10 460 emplois gabonais soutenus par Comilog et sa filiale de transport ferroviaire, Setrag.
Cette déclaration intervient après l'annonce par le Gabon d'une interdiction des exportations de manganèse brut à partir de 2029.
Eramet a indiqué qu'il "prend acte de l'intention du gouvernement gabonais d'interdire les exportations de manganèse brut à compter du 1er janvier 2029. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'ambition affichée par le pays de renforcer sa base industrielle, initiée par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema et son gouvernement".

Eramet a ajouté qu'il reconnaît cette initiative et, en tant que principal co-actionnaire de Comilog, continuera à collaborer avec les autorités "dans un esprit de partenariat constructif et de respect mutuel".
Changement de gouvernement
En août 2023, Eramet a temporairement suspendu ses opérations d'extraction de manganèse à la suite d'un coup d'État militaire qui a mis fin au régime de l'ancien président Ali Bongo.
En avril 2025, la Cour constitutionnelle du Gabon a confirmé que le chef du coup d'État, Brice Oligui Nguema, avait remporté l'élection présidentielle de cette nation d'Afrique centrale riche en pétrole.
En octobre 2024, Eramet a fortement revu à la baisse ses objectifs de production pour sa mine de manganèse au Gabon pour l'année 2024, invoquant un ralentissement du marché du manganèse. Le Gabon est le deuxième plus grand producteur de manganèse au monde.
La filiale Comilog d'Eramet traite une partie du manganèse localement au Gabon, principalement utilisé pour produire de l'acier au carbone, mais exporte en grande majorité sa production sous forme de minerai.