Festival de Cannes : le cinéma africain vise les grands prix avec de nouveaux talents
Festival de Cannes : le cinéma africain vise les grands prix avec de nouveaux talents
Le 78e Festival de Cannes met en lumière le cinéma africain, avec des œuvres abordant luttes personnelles et identités culturelles, désormais reconnues aux côtés du cinéma mondial.
17 mai 2025

Par La Rédaction

Le Festival de Cannes est de nouveau en effervescence alors qu'il a déroulé son tapis rouge mardi pour marquer sa 78e édition, célébrant le cinéma avec éclat.

Au-delà des premières étoilées et de la quête des studios et producteurs pour dénicher le prochain grand succès, le festival de cette année met en lumière des récits captivants provenant du continent africain, promettant une programmation vibrante et diversifiée.

Le réalisateur égyptien Morad Mostafa fait sensation avec son premier long métrage, Aisha Can't Fly Away, sélectionné dans la prestigieuse section Un Certain Regard.

Cette catégorie, créée en 1998 pour soutenir les talents émergents et les visions cinématographiques audacieuses, offre une subvention de 30 000 € à son lauréat. Le film de Mostafa explore la vie d'une aide-soignante sud-soudanaise solitaire au Caire, un portrait poignant du déplacement et de la résilience.

Le personnage principal, "Aisha", marque les débuts d'actrice du mannequin sud-soudanais Buliana Simon, incarnant une jeune femme confrontée aux complexités des relations, du travail et de son environnement.

S'ajoute aux entrées cinématographiques africaines le film nigérian My Father's Shadow, réalisé par Akinola Davies Jr. Ce drame suit deux jeunes frères naviguant dans le paysage tumultueux de Lagos lors de la crise électorale nigériane de 1993.

Alors qu'ils traversent la ville tentaculaire avec leur père éloigné, ils découvrent à la fois sa grandeur et ses luttes quotidiennes, tandis que les troubles politiques jettent une ombre sur leur chemin vers la maison.

Pour le cinéaste Akinola Ogunmade-Davies, nommé aux BAFTA Awards en 2021, cette œuvre plaide pour la résurgence des récits indigènes.

La mise en lumière des talents émergents s'étend également à la section des courts métrages, où l'Éthiopie est représentée par A Doll Made Up Of Clay de Kokob Gebrehweria Tesfay.

Ce court métrage poignant raconte l'histoire fictive d'un jeune footballeur nigérian dont les rêves sont brisés par une blessure mettant fin à sa carrière. Perdu et en proie au désespoir, il cherche réconfort et guérison à travers les rituels ancestraux.

Réfléchissant sur la sélection du film, Tesfay a partagé sur Instagram : « Ce film est profondément personnel, inspiré par les histoires méconnues des footballeurs africains vivant en Inde — naviguant entre rêves, luttes et résilience loin de chez eux. Être sélectionné en tant que scénariste et réalisateur en tant qu'étudiant international est plus qu'un accomplissement. »

Parmi les 22 films en compétition pour la convoitée Palme d’Or, on retrouve des poids lourds du cinéma tels que The Phoenician Scheme de Wes Anderson, Nouvelle Vague de Richard Linklater, et Die de Lynne Ramsay.

La 78e édition annuelle du Festival de Cannes, qui a débuté le 13 mai, se conclura le 24 mai au Palais des Festivals et des Congrès à Cannes, en France.

SOURCE:TRT Afrika
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