AFRIQUE
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Niger : le CNSP menace de répondre immédiatement à toute "agression"
Cette décision intervient à quelques heures de l'expiration de l'ultimatum de la CEDEAO qui menace d'intervenir militairement, si les auteurs du putsch refusent de libérer et restablir le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Niger : le CNSP menace de répondre immédiatement à toute "agression"
Des soldats membres du CNSP dans les rues. Photo : Reuters / Others
4 août 2023

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui dirige le Niger depuis le 26 juillet dernier, a menacé de répondre immédiatement à "une agression" militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont l'ultimatum d'une semaine expire samedi.

C'est ce qu'a déclaré Amadou Abdramane, porte-parole du CNSP) à la télévision d'Etat.

"Les Forces de défense et de sécurité nigériennes riposteront à toute agression ou tentative d'agression de l'un des membres contre l'État du Niger", a -t-il averti.

"A l'exception des pays amis suspendus", a-t-il précisé, faisant allusion à la Guinée, au Mali et au Burkina Faso.

Le Nigéria, qui préside actuellement la CEDEAO, s'est engagé à réagir fermement contre les coups d'État.

Abdramane a, en ce sens, exhorté le peuple nigérien à informer les responsables de tout incident suspect.

Par ailleurs, il a affirmé que toutes les coopérations et tous les protocoles militaires avec la France ont été résiliés.

Mercredi, les États-Unis ont ordonné l'évacuation de leur personnel "non essentiel" de leur ambassade à Niamey.

Quant à la France, elle a annoncé jeudi la fin des opérations d’évacuation menées depuis le Niger, dans un communiqué de presse publié par le Quai d’Orsay.

Au total, ce sont 1 079 personnes qui ont été évacuées, dont 577 Français et ayants-droits, via 5 vols qui ont tous décollé de Niamey en direction de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, entre mardi et mercredi.

Le 26 juillet dernier, le chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, a mené un coup d'État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum, retenu, depuis lors, au palais présidentiel.

Le général Tchiani est depuis le 28 juillet à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), aux commandes du Niger.

La CEDEAO a lancé un ultimatum d'une semaine aux militaires au pouvoir au Niger afin de libérer et restaurer le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

SOURCE:TRT Afrika et agences
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