Le gouvernement béninois a confirmé la mort de dizaines de personnes lors d'attaques coordonnées menées par des groupes terroristes dans la région nord du pays.
Le journal La Nouvelle Tribune a rapporté que le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a exprimé ses condoléances aux familles des soldats tombés au combat.
Dans une déclaration faite mercredi, il a précisé que le bilan des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) lors des attaques ne s'élevait pas à des centaines, contrairement aux informations diffusées sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que 54 soldats avaient été tués.
Les attaques, survenues le 17 avril, ont ciblé des positions de l'armée dans la zone des trois frontières entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, ainsi qu'aux chutes de Koudou.
Deux soldats qui patrouillaient à moto dans le nord du Bénin ont été tués mardi par l'explosion d'une mine artisanale, annoncent des sources militaire et policière.
Houngbédji a précisé que huit soldats ont été tués aux chutes de Koudou et 46 dans la zone des trois frontières.
Il a souligné que "cela ne diminue en rien la gravité de ce qui s'est passé." En plus des pertes militaires, Houngbédji a rapporté que 33 assaillants ont été tués lors des affrontements avec l'armée béninoise, et de nombreuses blessures ont été enregistrées des deux côtés.
Il a mis en avant la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de l'armée, notamment en matière de logistique et d'équipement, pour faire face à la menace terroriste.
Opération majeure
Houngbédji a évoqué un manque de coopération avec les pays voisins comme un facteur contribuant à la persistance des attaques.
Le nord du Bénin fait face à une intensification des attaques de groupes terroristes liés à al-Qaïda et à Daesh, qui s'infiltrent depuis le Burkina Faso et le Niger voisins.
En réponse, le gouvernement béninois a lancé l'Opération Mirador en janvier 2022, déployant près de 3 000 soldats et recrutant 5 000 autres pour renforcer la sécurité dans les zones vulnérables.
Malgré ces efforts, la région reste instable, avec une embuscade meurtrière en janvier dans la zone des "trois frontières" ayant entraîné la mort de 28 soldats lors d'une attaque revendiquée par le groupe terroriste affilié à al-Qaïda.
