Gérald Darmanin a annoncé hier le lieu où se situeront les deux prisons haute sécurité qui vont accueillir cet été les 200 détenus les plus dangereux, dont des narcotrafiquants et des personnes jugées pour terrorisme.
Des travaux vont être réalisés sur les deux établissements de Vendin (Pas-de-Calais) et Condé (Orne) pour un montant global de 15 millions d’euros afin de renforcer les dispositifs de sécurité, a annoncé le ministre de la Justice.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, soutient la proposition d’un sénateur centriste visant à interdire un mariage entre un.e citoyen.ne français.e et un.e sans-papier. Le ministre incarne une droite de plus en plus dure.
Le garde des Sceaux a également détaillé les conditions de détention. Les personnes seront à l’isolement, sans accès au téléphone et les parloirs se feront sans contact physique entre les détenus et leurs proches. Ces prisonniers ne seront pas non plus autorisés à sortir pour un rendez-vous chez le juge. Tout se passera en visio-conférence.
Des prisons hermétiques, des détenus à l’isolement
Le ministre de la Justice insiste que ces prisons seront hermétiques, il n’y aura pas moyen de communiquer illégalement avec l’extérieur. Il a cité en exemple l’installation de caillebotis (un grillage très serré en petits carreaux) aux fenêtres, afin d’empêcher le passage d’objets venus de l’extérieur et l’installation d’un système anti-drone.
“C’est un changement radical dans l’administration pénitentiaire”, a assuré le garde des Sceaux.
Sur France Info, Judith Allenbach, secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature s’est dit inquiète de voir une telle sévérité dans les conditions de détention. Pour la magistrate, cela annule toute possibilité de réinsertion. "Il s'agit d'un régime de privation sensorielle, de privation relationnelle. On sait très bien que c'est destructeur pour les individus", a-t-elle dénoncé.
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, a également mis en garde sur les conséquences que de telles conditions de détention peuvent avoir sur les personnes.