L’évacuation a été ordonnée lundi soir par le préfet de police de la ville de Paris, Laurent Nuñez. La police est arrivée sur place vers 6h00, des militants d’associations d’aide aux migrants ont tenté de bloquer l’évacuation en formant un cordon autour du théâtre. La salle de spectacle est occupée depuis le 10 décembre dernier.
Si la tension était forte au départ, l’évacuation s’est, elle, faite, ensuite, à peu près dans le calme. Et ce, même si les politiques et associations présents ont regretté l’usage disproportionné de la police.
“Ce matin, des policiers poussent, gazent et tapent pour procéder à l'évacuation des 450 jeunes mineurs isolés réfugiés dans la Gaîté lyrique", écrit également l'association Utopia 56 sur X.
La députée de gauche Danielle Simonnet, présente sur place, a critiqué une "intervention extrêmement violente". Les forces de l'ordre "tapent" et "frappent" à "coups de matraque", "alors que des jeunes étaient en train de ranger leur sac", a-t-elle déploré.
Ersilia Soudais, député La France insoumise de Seine-et-Marne, était parmi les militants devant le théâtre. Elle plaide pour qu'une solution de relogement soit proposée dans la capitale. Sa collègue députée de Paris, Danièle Obono, a sur son compte X parlé de honte : “ La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineurs isolés. Honte au gouvernement, honte à la mairie de Paris”.