L’Union européenne pousse un soupir de soulagement après la décision du président américain de mettre une pause de 90 jours dans l’application des hausses de tarifs, afin de négocier. Les produits de l’UE allaient être taxés à hauteur de 25%. Emmanuel Macron a réagi ce matin pour la première fois à cette annonce. Plus que de s’en réjouir, il souligne la mobilisation européenne pour répondre fermement à toute hausse des tarifs à l’avenir.
Le président français rappelle que d’autres droits de douane ont déjà été appliqués par l’administration Trump. L’acier, l’aluminium sont taxés à 25% et les droits de douane sont passés pour tous les produits à 10% “Ils représentent 52 milliards d’euros pour l’Union européenne !” souligne le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron continue avec un message de fermeté, “l’Europe doit continuer de travailler sur toutes les contre-mesures nécessaires et mobiliser tous les leviers disponibles pour se protéger, aussi pour éviter que des flux de pays tiers ne viennent déséquilibrer notre marché. La France est prête. L’Europe doit l’être aussi. Restons lucides, unis, et défendons nos intérêts avec fermeté.” Emmanuel Macron affirme que le but de l’UE est d’obtenir le retrait de ces “tarifs injustes”.
Quelle riposte préparait l’Union européenne ?
L’Union européenne ne change pas de stratégie. Elle veut négocier. Donc, même si elle a préparé des contre-mesures aux nouveaux “tariffs” américains, elle a mis sur pause leur application.
Les pays européens ont voté mercredi 9 avril des taxes douanières de 25% sur les produits industriels et agricoles américains pour répondre aux 25% désormais appliqués sur l’acier et l’aluminium européen.
À partir de mi-avril 2025, l’Union européenne devait imposer sur une série de produits américains (motos, produits cosmétiques, jus de fruit, yachts), des droits de douanes destinés à affecter un même volume de marchandises, soit 26 milliards d'euros.
Ces taxes douanières ne seront pas appliquées pour l’instant, elles ne le seront que si les négociations avec les Etats-Unis sont un échec, a souligné Olof Gill, un porte-parole de la Commission européenne. “Nous n’allons pas aller plus loin pour l’instant parce que nous avons un espace de négociations, nous voulons discuter avec nos partenaires américains. “