La Fondation pour les droits individuels et l’expression (FIRE), un groupe de défense de la liberté d’expression, a dénoncé les menaces du président américain d’expulser des étudiants pour leur participation à des manifestations qu’il a qualifiées d’“illégales”.
Trump avait menacé de couper tout financement fédéral aux universités qui autorisent les “manifestations illégales” et d’emprisonner ou d’expulser les étudiants qui y participent, en référence aux protestations pro-palestiniennes contre la guerre israélienne à Gaza.
Elise Stefanik, qui a été choisie pour être l’envoyée de Trump à l’ONU, a confirmé plus tard que la menace de Trump visait les étudiants pro-palestiniens, tout en mettant en garde : “l’antisémitisme et la haine anti-israélienne ne seront pas tolérés sur les campus américains”.
Pour FIRE, la menace de Trump “jettera un froid inadmissible sur les manifestations étudiantes concernant le conflit israélo-palestinien”.

Trump promet l’expulsion des étudiants pro-palestiniens ayant manifesté au printemps dernier contre le génocide israélien à Gaza, les qualifiant “ de sympathisants du Hamas”.
Une tradition américaine
Le groupe de défense des droits de l’Homme a rappelé que la liberté d’expression aux Etats-Unis est protégée par le 1er amendement de la Constitution.
“La liberté d’expression sur les campus universitaires est une fière tradition américaine et elle est protégée par le Premier amendement”, a souligné FIRE dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
“Face au décret exécutif de 2019 du président Trump adoptant une définition inconstitutionnelle de l’antisémitisme, et à son décret de janvier menaçant d’expulser les étudiants internationaux pour avoir exercé une liberté protégée, les étudiants craindront rationnellement d’être punis pour un discours politique entièrement protégé”, a-t-il ajouté.
L’université Columbia, qui a connu une grande mobilisation estudiantine, depuis le début de la guerre israélienne contre l’enclave assiégée de Gaza, a aussitôt exécuté les menaces de Trump et a décidé de suspendre des étudiants ayant pris part à ces manifestations.
Trois étudiants ont d’ailleurs décidé de poursuivre l’institution suite à cette démarche.