"Laissez-nous faire notre travail", exhortent les représentants de Médecins du Monde, Oxfam et du Norwegian Refugee Council (NRC) et d'autres ONG qui disent faire face à "l'un des pires échecs humanitaires de notre génération".
Pratiquement toutes les ONG ont dû suspendre ou très fortement réduire leur aide dans le territoire palestinien depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars, soulignent ces organisations qui citent un sondage réalisé auprès de 43 ONG apportant de l'aide à Gaza.
"Chaque habitant de Gaza dépend de l'aide humanitaire pour survivre. Cette ligne de vie a été complètement coupée depuis que les autorités israéliennes ont imposé un blocus sur l'entrée de l'aide le 2 mars", écrivent-elles.
"Nous avons des fournitures prêtes. Nous avons du personnel médical formé. Nous disposons de l'expertise nécessaire. Ce qui nous manque, c'est l'accès - ou la garantie par les autorités israéliennes que nos équipes peuvent faire leur travail en toute sécurité", ajoutent-elles.
Environ 400 travailleurs humanitaires et 1300 personnels de santé ont été tués depuis octobre 2023 à Gaza, rappellent ces ONG en citant un bilan de l'ONU.
"Nous appelons toutes les parties à garantir la sécurité de notre personnel et à permettre l'accès sûr et sans entrave de l'aide à Gaza par tous les points d'entrée, et nous demandons aux dirigeants mondiaux de s'opposer à toute nouvelle restriction", demandent-elles.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 1691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël contre Gaza il y a 18 mois.