L'étude s'intéresse à l'évolution migratoire entre 2006 et 2023. Elle constate une augmentation du nombre d'immigrés entrés sur le territoire durant cette période avec 234 000 arrivées en 2006 contre 347 000 en 2023.
Elle note que les origines migratoires se sont diversifiées. Ainsi en 2023, l’Europe était le continent de naissance de 28% des nouveaux immigrés, contre 44% en 2006.
"L’Afrique est désormais le premier continent d’origine, représentant 45% des entrées de personnes immigrées en France en 2023", peut-on lire.
La part des femmes dans les entrées d’immigrés sur le territoire est en légère baisse depuis les années 2010, même si elles demeurent légèrement majoritaires: en 2023, elles représentent 51% des personnes immigrées arrivées en France, contre 53% en 2006.
Autre enseignement de l'étude, les nouveaux arrivants sont de plus en plus qualifiés: 52% des personnes immigrées entrées sur le territoire en 2023 et âgées de 25 ans ou plus étaient diplômées du supérieur, contre 41% en 2006.
À l'inverse, 22% des personnes immigrées arrivées en France en 2023 et âgées d'au moins 25 ans sont sans diplôme, contre 30% en 2006.
"Cette hausse du niveau de diplôme concerne toutes les origines à l’exception de l’Asie, notamment car il s'agit depuis longtemps d’une immigration particulièrement diplômée", précise l'Insee.
L’Afrique est le continent connaissant la plus forte augmentation de la part d’immigrés récents diplômés de l'enseignement supérieur. Ainsi, une personne immigrée sur deux née en Afrique et arrivée en France en 2023 possède un diplôme du supérieur, contre un peu moins d'une personne sur trois en 2006.
Les pays du Maghreb sont ceux qui enregistrent la plus forte progression de la part des diplômés du supérieur (+25 points entre les immigrés entrés en France en 2006 et ceux arrivés en 2023).
La part de nouveaux immigrés possédant un emploi l’année qui suit leur arrivée est globalement stable entre 2006 et 2023 : en moyenne, un nouvel immigré sur trois âgé d’au moins 15 ans possède un emploi au début de l’année qui suit son arrivée en France.
La part des personnes immigrées occupant un emploi augmente ensuite avec leur durée de présence sur le territoire, notamment du fait d’une meilleure connaissance de la langue et du marché du travail français, de la fin de leurs études, ou encore en raison de la constitution d’un réseau professionnel, explique l'étude.