POLITIQUE
5 min de lecture
Condamnation et indignation générales dans le monde après les attaques israéliennes à Gaza
Israël a violé la trêve en vigueur à Gaza depuis le 19 février dernier, tuant au moins 413 personnes dans des raids ce mardi, dont une majorité d’enfants et de femmes. D’où la vague d’indignation et de condamnations dans le monde.
Condamnation et indignation générales dans le monde après les attaques israéliennes à Gaza
La détresse des Gazaouis... / AA
18 mars 2025

L’Égypte, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, a condamné "fermement" ce mardi les frappes israéliennes menées dans la nuit sur la bande de Gaza, les qualifiant de "violation flagrante" du cessez-le-feu.

Pour le Caire, cette attaque constitue "une escalade dangereuse qui menace d'engendrer des conséquences graves sur la stabilité de la région", déclare le ministère égyptien.

L'Égypte a également appelé la communauté internationale à "agir immédiatement pour arrêter l'agression israélienne contre la bande de Gaza afin d'empêcher le retour de la région à une série renouvelée de violences et de contre-violences".

Ces frappes portent un coup majeur à la trêve en place depuis le 19 janvier, à l'heure où les négociations indirectes menées par les pays médiateurs sur la suite du cessez-le-feu sont au point mort.

L'Égypte est, avec le Qatar et les États-Unis, un des médiateurs entre Israël et le Hamas qui étaient en guerre dans la bande de Gaza pendant quinze mois, avant la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.

Guterres se dit choqué

Pour sa part, le chef de l'ONU Antonio Guterres se dit  "choqué par les frappes israéliennes" à Gaza, a indiqué, toujours ce mardi, un porte-parole des Nations unies.

"Il lance un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l'aide humanitaire sans entrave soit rétablie et que les otages restants soient libérés sans condition", a déclaré Rolando Gomez, lors d'un point de presse à Genève, où le secrétaire général mène des discussions informelles sur Chypre.

Plus tôt, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk  s'est dit "horrifié" par la reprise des bombardements israéliens et a appelé à ce que "le cauchemar cesse immédiatement".

"La seule voie à suivre est un règlement politique, conforme au droit international. Le recours d'Israël à encore plus de force militaire ne fera qu'empiler davantage de misère sur une population palestinienne souffrant déjà de conditions catastrophiques", a écrit Volker Türk dans un communiqué.

Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de "plus de 330 morts, en majorité des enfants et des femmes palestiniens, et des centaines de blessés" dans les bombardements survenus dans la nuit de lundi à mardi.

"Ce cauchemar doit prendre fin immédiatement. Les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les personnes détenues arbitrairement doivent être libérées immédiatement et sans condition", a insisté M. Türk, évoquant le sort des otages capturés par le Hamas lors de son attaque sanglante sur le territoire israélien le 7 octobre 2023 mais également les nombreux prisonniers palestiniens détenus par Israël. 

"La guerre doit prendre fin définitivement. Nous exhortons toutes les parties influentes à faire tout leur possible pour parvenir à la paix et éviter des souffrances supplémentaires aux civils", a souligné le Haut-Commissaire.

Ankara dénonce une “politique génocidaire”

La Turquie a, de son côté, dénoncé ce même mardi "une nouvelle phase" dans la "politique génocidaire" d'Israël après les frappes intenses menées dans la nuit sur la bande de Gaza., écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La communauté internationale doit adopter une position déterminée envers Israël afin de garantir un cessez-le-feu permanent à Gaza et l'acheminement de l'aide humanitaire", ajoute le ministère turc, qui juge "inacceptable qu'Israël provoque une nouvelle spirale de violence".

"Le massacre de centaines de Palestiniens lors des attaques israéliennes contre Gaza ce matin démontre que la politique génocidaire du gouvernement Netanyahu est entrée dans une nouvelle phase"

Ministère turc des Affaires étrangères

Pour Ankara, ces frappes israéliennes, qui ont fait au moins 330 morts d'après le ministère de la Santé du Hamas, "défient les lois de l'humanité".

Dans le même sillage, l'Iran y voit un “génocide” et la Jordanie des actes “barbares”’. Le Kremlin s'est dit, mardi, "préoccupé" par "l'aggravation des tensions" à Gaza, où Israël a mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve en janvier, ayant fait au moins 413 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

"L'aggravation de la situation, le retour à une spirale de tensions, c'est cela qui suscite notre préoccupation", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d'un briefing quotidien.

Malte, également, condamne les attaques “barbares” d’Israël. La Chine, elle, appelle à des mesures pour prévenir une “catastrophe humanitaire” pendant que l’Australie et la Suisse demandent à Israël de “respecter ses obligations". 

Le Hamas dénonce Washington

En Palestine, le Hamas a dénoncé, ce mardi, le soutien "illimité" à Israël des Etats-Unis qui portent "l'entière responsabilité" du bilan des frappes aériennes dans la bande de Gaza.   

"Avec son soutien politique et militaire illimité à (Israël), Washington porte l'entière responsabilité des massacres des femmes et des enfants à Gaza", affirme dans un communiqué le mouvement de résistance palestinien. La Maison Blanche avait auparavant confirmé avoir été consultée avant le lancement des frappes.

Israël a promis, encore ce mardi, de poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages, après avoir mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve, ayant fait au moins 330 morts selon les autorités palestiniennes a Gaza.

Depuis le 8 octobre 2023, Israël mène une guerre génocidaire contre les Palestiniens à Gaza.

"Avec son soutien politique et militaire illimité à (Israël), Washington porte l'entière responsabilité des massacres des femmes et des enfants à Gaza”
Communiqué du Hamas

Le ministère de la Santé à Gaza indique qu'au moins 48 577 Palestiniens ont été tués et 112 041, blessés dans la guerre israélienne contre Gaza. 

Le Bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza a actualisé son bilan à plus de 62 700 morts dont 18 000 enfants et bébés, précisant que des milliers de Palestiniens portés disparus sous les décombres sont présumés morts. 

 Lire aussi: Gaza: des bébés et enfants parmi les plus de 326 victimes des raids israéliens


SOURCE:TRT français et agences
Jetez un coup d'œil sur TRT Global. Partagez vos retours !
Contact us