Les membres de la Ligue arabe se réunissent aujourd’hui au Caire pour apporter une alternative à l'initiative du président américain de prendre le contrôle de Gaza. Donald Trump envisage d’expulser les Palestiniens de leurs terres alors que le Premier ministre israélien œuvre à détruire le cessez-le-feu et à reprendre une guerre génocidaire à Gaza.
Le sommet, convoqué par l'Égypte, a pour objectif de trouver une réponse arabe unie qui offre une alternative respectueuse des droits des Palestiniens et rende Gaza à nouveau habitable.
L’Égypte, rejetant les vues de Trump sur Gaza, avait assuré qu’elle présenterait “une vision globale pour reconstruire Gaza tout en garantissant le maintien des Palestiniens“, et qu’elle accueillerait un sommet arabe pour discuter de cette vision.
Cinq ans pour reconstruire Gaza
D'après l'ancien diplomate égyptien Mohamed Hegazy, le plan défendu par Le Caire s'étendrait probablement sur trois à cinq ans, divisé en trois phases techniques : rétablissement précoce ; reconstruction de l’infrastructure des services publics et reconstruction de logements, fourniture de services et établissement d’une “voie politique pour mettre en œuvre la solution à deux États”.
Reste à présent le défi du financement, les Nations unies ayant récemment déclaré que plus de 50 milliards de dollars seraient nécessaires pour reconstruire Gaza.
Israël a effectivement bloqué les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu –qui était censée commencer le 1er mars– parce que cela aurait impliqué le retrait de ses troupes de Gaza.
Le Hamas avait déjà rejeté dans un communiqué la prolongation de la première phase, exigeant qu'Israël se conforme à l'accord de cessez-le-feu et appelant la communauté internationale à contribuer à faire pression.
Sur le terrain, les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens dans le sud de Gaza sous blocus.
L'envoyé spécial américain Steve Witkoff “prévoit de retourner dans la région dans les prochains jours pour trouver un moyen de prolonger la première phase ou de passer à la deuxième phase”, a déclaré un porte-parole du département d'EtÉtat Reuters.
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