MOYEN-ORIENT
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Gaza: une frappe israélienne sur une école tue au moins 10 personnes
Une école transformée en abri pour civils déplacés dans la ville de Gaza a été frappée mardi par l’aviation israélienne, provoquant un incendie meurtrier qui a coûté la vie à au moins dix personnes, dont un enfant.
Gaza: une frappe israélienne sur une école tue au moins 10 personnes
Les forces israéliennes poursuivent leurs bombardements sur Gaza, frappant une école transformée en refuge à Gaza-Ville, déclenchant un incendie qui a causé la mort d’au moins 10 personnes, dont un enfant brûlé vif. / Reuters
23 avril 2025

Ce dernier bombardement s’inscrit dans une série d’attaques de grande ampleur menées ces dernières 24 heures, au cours desquelles au moins 32 Palestiniens ont perdu la vie.

Parmi les morts recensés, 11 personnes ont été tuées dans l’incendie de leur domicile à Khan Younès, tandis que sept membres d’une même famille ont péri dans une frappe sur leur maison dans l’ouest de Gaza-Ville. 

À Nuseirat, trois civils, dont deux jeunes filles, ont été tués lors d’une frappe visant un groupe de personnes réfugiées dans le camp.

Au même moment, les autorités sanitaires palestiniennes ont rapporté qu’un bombardement israélien avait touché l’unité de soins intensifs de l’hôpital pour enfants Al-Durra, dans le quartier al-Tuffah.

TRT Global - Gaza: 50 jours sans nourriture ni médicaments

Cela fait déjà 50 jours qu’aucune aide n’entre à Gaza, exposant l’enclave soumise à des bombardements quotidiens depuis le 18 mars à la famine et à la maladie.

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Une autre frappe a détruit les panneaux solaires de l’établissement, entravant davantage les capacités médicales déjà dramatiquement limitées dans la bande de Gaza.

​​Les autorités de la Défense civile de Gaza ont par ailleurs accusé Israël d’avoir délibérément visé des engins de secours. 

Selon Mohammed el-Mougher, responsable au sein de la Défense civile, neuf bulldozers introduits à Gaza depuis l’Égypte pendant la trêve de six semaines, rompue par Israël le 18 mars, ont été détruits par des frappes israéliennes contre le garage municipal de Jabalia al-Nazlh, dans le nord de la bande de Gaza.

Ces bulldozers étaient essentiels aux opérations de dégagement des décombres et à la récupération des corps. “Un accord avait été conclu avec le comité égypto-qatari concernant leur emplacement, et les coordonnées avaient été partagées avec Israël”, a précisé el-Mougher.

Dans un communiqué, la Défense civile a dénoncé “la poursuite criminelle de la guerre d’extermination” à travers le bombardement des sièges municipaux et des équipements lourds destinés aux secours.

Négociations au Caire

Face à cette nouvelle escalade, une délégation du Hamas s’est rendue ce mardi au Caire pour discuter d’une possible trêve. 

La partie palestinienne continue d’exiger un cessez-le-feu permanent, tandis qu’Israël ne propose que des trêves temporaires, conditionnées au désarmement du Hamas, une demande catégoriquement rejetée par ce dernier.

Deux sources proches des négociations ont indiqué que la nouvelle proposition comprendrait une trêve de cinq à sept ans, à condition que les otages soient libérés et que les combats cessent. Israël n’a pas encore réagi à cette proposition.

Un responsable du Hamas a précisé que la délégation, conduite par le négociateur en chef Khalil al-Hayya, allait rencontrer des responsables égyptiens pour discuter de “nouvelles idées” visant à instaurer une cessation des hostilités.

“Terre de désespoir”

Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dénoncé une punition collective infligée à la population palestinienne. 

“Gaza est devenue une terre de désespoir”, a-t-il écrit sur X. 

Il a également alerté sur l’aggravation de la crise humanitaire, indiquant que près de 3 000 camions d’aide humanitaire restent bloqués à l’extérieur de l’enclave. La nourriture et les médicaments s’y font de plus en plus rares.

TRT Global - ONU: la famine "s'aggrave, de manière délibérée" à Gaza

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a dénoncé, ce mardi, "la famine qui s'aggrave, de manière délibérée" à Gaza, où 2.4 millions de Palestiniens sont menacés d’insécurité alimentaire.

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“La faim s’étend et s’aggrave”, a-t-il prévenu, accusant les autorités israéliennes d’utiliser l’aide humanitaire comme “une monnaie d'échange et une arme de guerre".

Depuis le 7 octobre 2023, au moins 51 266 Palestiniens ont été tués et plus de 116 000 blessés, selon les chiffres officiels. 

Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza évoque désormais un bilan supérieur à 61 700 morts, prenant en compte les milliers de disparus encore ensevelis sous les décombres.

SOURCE:TRT français et agences
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