FRANCE
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Crise France-Algérie: l’ambassadeur français convoqué à Alger
Le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué M. Stéphane Romatet, l'ambassadeur de France en Algérie, pour mettre sur la table le dossier des biens immobiliers mis à la disposition de la France par l'Algérie, rapporte l'Agence officielle
Crise France-Algérie: l’ambassadeur français convoqué à Alger
Le drapeau français au-dessus de la ligne d'horizon de Paris / Reuters
17 mars 2025

L’information, publiée ce week-end,  fait la Une des journaux algériens de ce lundi. Al Watan titre "l’Heure des comptes a sonné". L’Algérie ressort en effet le dossier des biens immobiliers utilisés par la France dans le pays.

L’agence de presse algérienne rapporte la convocation de l’ambassadeur français sur le sujet des biens immobiliers en écrivant, "le siège de l'ambassade de France en Algérie s’étend sur une vaste superficie de 14 hectares (140 000 mètres carrés) sur les hauteurs d'Alger, avec un loyer si insignifiant qu'il ne couvrirait même pas le prix d’une modeste chambre de bonne à Paris".

C’est la quatrième fois que le diplomate français est convoqué depuis le début de la crise entre Paris et Alger. Cette fois, il va devoir discuter des loyers des bâtiments utilisés par la France, y compris sa résidence. Selon l’agence de presse algérienne, la résidence "les Oliviers", située sur les hauteurs d’Alger, est louée pour un “franc symbolique” depuis 1962 et jusqu’en août 2023, alors qu’elle couvre quatre hectares. D’après l’APS, la France louerait 61 biens immobiliers pour des loyers dérisoires en Algérie.

Retailleau menace de démissionner

L’Algérie tente ainsi de démontrer que la France bénéficie aussi des relations bilatérales établies de longue date entre les deux Etats. La dépêche de l’APS poursuit "L’Algérie n’a jamais été le profiteur de cette relation, c’est bien la France qui, depuis des décennies, a su tirer parti de chaque accord à son avantage". L’agence officielle algérienne répond également aux accusations de la droite et l’extrême-droite française sur les accords bilatéraux de 1968 qui offrent aux Algériens un régime migratoire dérogatoire. 

L’agence assure qu’on oublie de mentionner "les bénéfices" que tire la partie française de cet accord, notamment la main-d’œuvre algérienne qui a "largement contribué à la reconstruction et à l’essor économique de la France", alors que l’Algérie "ne bénéficie d’aucun privilège comparable en France".


En France, Emmanuel Macron essaie de calmer le jeu et veut éviter une crise trop frontale, il a appelé à plus de retenue sur le dossier de l’immigration mais son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a déclaré, ce week-end dans une interview au Parisien, que sa ligne ferme vis-à-vis d’Alger était non négociable. Il n’a pas exclu de démissionner si sa stratégie est remise en cause par l’exécutif.

SOURCE:TRT Français
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