“Les récents enlèvements de patients dans des hôpitaux par le M23 démontrent une fois de plus son mépris pour la paix dans l’est de la RDC et son mépris pour les habitants de cette région.
Il n’y a aucune excuse pour ces actes odieux", a écrit Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en République démocratique du Congo, Lucy Tamlyn, sur X, mercredi.
Plus tôt cette semaine, l’ONU a rapporté que les rebelles du M23 avaient enlevé plus de 130 hommes malades et blessés dans des hôpitaux de Goma, prétendant être des soldats de l’armée congolaise ou des membres de la milice pro-gouvernementale connue sous le nom de Wazalendo.
Cependant, dans un communiqué publié mercredi, les rebelles du M23 ont nié avoir attaqué des hôpitaux, qualifiant cette accusation de “manipulation délibérée visant à ternir l’image de notre mouvement”.
La responsabilité du M23 engagée
Tamlyn a répondu à la déclaration des rebelles en disant que les dénégations du groupe rebelle manquaient de crédibilité.
“Il doit être tenu responsable de toutes ses violations des droits de l’Homme”, a-t-elle déclaré, réaffirmant la position américaine selon laquelle toutes les parties doivent accepter un cessez-le-feu immédiat et respecter la souveraineté de la RDC.
Depuis décembre de l’année dernière, le groupe M23 a intensifié son offensive dans l’est de la RDC, s’emparant des capitales provinciales de Goma et Bukavu.
Avec la chute de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, le gouvernement provincial a temporairement transféré son administration à Uvira, sur les instructions du président Félix Tshisekedi.
Le conflit a entraîné le déplacement de milliers de citoyens vers d’autres territoires environnants et les pays voisins, selon l’ONU.
La RDC et d’autres pays accusent le Rwanda voisin de soutenir le groupe. Le Rwanda nie toutefois ces allégations.
Le M23 prétend défendre les intérêts de la minorité tutsie congolaise, alléguant qu’elle est victime de discrimination parce qu’elle est ethniquement liée à la communauté tutsie du Rwanda.
L’Allemagne s’est jointe mardi aux États-Unis et au Royaume-Uni pour imposer des sanctions financières au Rwanda en raison du conflit.
Lire aussi: Est de la RDC: l'ONU craint "le pire" et réclame une enquête