Un total de 128 000 Israéliens ont signé des pétitions réclamant le retour des otages détenus à Gaza, même si cela implique de mettre fin à la guerre en cours contre les Palestiniens.
Selon la plateforme Restart Israël, qui publie ces pétitions à destination des citoyens israéliens, le nombre de signataires a atteint vendredi 128 114, contre 120 000 la veille, soit une hausse significative en l’espace de 24 heures.
La plateforme précise également que le nombre de pétitions en circulation est passé de 43 jeudi à 47 vendredi.
Ces initiatives proviennent de divers horizons, notamment de militaires israéliens de réserve ou à la retraite, ainsi que de groupes civils soutenant les revendications de l’armée. Toutefois, la majorité des signataires seraient des civils.
D’après ce site, plus de 11 000 soldats de réserve ou retraités ont signé 20 pétitions émanant de différentes unités de l’armée israélienne.
La semaine dernière, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a accusé ces militaires signataires d’insubordination et les a menacés de renvoi. Il a également affirmé que des groupes financés par l’étranger soutenaient une tentative de renversement de sa coalition, au pouvoir depuis fin 2022.
Le mouvement de pétitions s’est enclenché après l’échec de la première phase d’un accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages contre des prisonniers, entamé le 19 janvier sous médiation qatarie et égyptienne, avec le soutien des États-Unis.
Bien que le Hamas ait respecté les termes de l’accord, Netanyahu, sous la pression de sa coalition d’extrême droite, a refusé d’entamer la seconde phase. Ainsi, Israël a repris ses opérations militaires le 18 mars.
La deuxième année de la guerre à Gaza a déjà causé la mort de plus de 51 000 Palestiniens depuis octobre 2023, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.