Ils étaient 200 et ont réussi à pénétrer dans le calme dans la Trump Tower, cette tour new-yorkaise qui porte le nom du président américain et qui fut longtemps sa résidence.
Ces manifestants souhaitaient dénoncer la chasse aux sorcières lancée par Donald Trump contre les militants pro-palestiniens dans les universités américaines. L’organisation Jewish Voice for Peace (La voix juive pour la paix) avait lancé un appel pour investir le gratte-ciel ultra-sécurisé de Manhattan.
Mesures de rétorsion envers les universités américaines
“Combattez les nazis pas les étudiants”, ont-ils notamment chanté en chœur avant d’être arrêtés pour certains, ont constaté des journalistes. Les manifestants faisaient référence à l’arrestation de Mahmoud Khalil, un étudiant pro-palestine de l’université de Columbia qui doit être déporté, même s’il est détenteur d’une carte de séjour permanente.
Son arrestation révèle "que nous sommes au bord d'une prise de pouvoir totale par un régime autoritaire", s’est indignée Jane Hirschmann, qui se décrit comme une descendante de survivants de l'Holocauste.
Je suis là pour (...) exiger que notre judéité ne soit pas utilisée comme une arme pour violer les droits des citoyens américains et mettre fin à la démocratie", a pour sa part déclaré James Schamus, un "professeur juif" de Columbia.
Le président républicain cible depuis quelques jours les universités à qui il reproche de ne pas faire assez pour lutter contre l’antisémitisme.
Son administration a déjà supprimé 400 millions de dollars de subventions à Columbia. L’université a de suite pris des sanctions contre des étudiants comme des suspensions, des révocations de diplômes et des expulsions contre des étudiants pro-palestiniens ayant participé à l'occupation d'un bâtiment universitaire au printemps 2024.
Donald Trump menace également d'expulsion les ressortissants étrangers qui participent à ces manifestations. A ce sujet, il a promis que la procédure contre Mahmoud Khalil serait suivie de "beaucoup d'autres"