L’écrivain franco-algérien est accusé d'atteinte à l'intégrité du territoire algérien, pour ses propos lors d’une interview dans un média français d'extrême droite dans laquelle il reprenait la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l'Algérie sous la colonisation française.
L’arrestation le 16 novembre dernier de Boualem Sansal à son arrivée à Alger a aggravé les tensions entre l’Algérie et la France. Le gouvernement français et de nombreux politiques ont dénoncé l’arrestation du franco-algérien. Mardi, à Paris, des centaines de personnes se sont rassemblées pour demander sa libération, dont des personnalités d'extrême droite comme Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Le ministère algérien des Affaires étrangères explique que ce que le Président français présente "indûment" et "faussement" comme une affaire de liberté d’expression "n’en est pas une au regard de la loi d’un État souverain et indépendant".
A l’ouverture de son procès, le 20 mars, le procureur du tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, a requis dix ans de prison ferme contre le romancier, âgé de 80 ans selon son éditeur Gallimard.
Quelle issue à l’affaire Sansal ?
Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur a dénoncé l’arrestation de Sansal parmi d’autres dossiers où il a systématiquement blâmé l’Algérie.
Le jour du réquisitoire, le président Emmanuel Macron a demandé sa libération rapide, disant avoir confiance dans "la clairvoyance" de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune qui sait "que tout ça (les chefs d'accusation, ndlr) n'est pas sérieux".