Les permis d'exploitation artisanale au Mali accordés à des "individus de nationalité étrangère" ont été suspendus sur ordre du président malien Assimi Goita, a annoncé mercredi le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Daoud Aly Mohammedine.
Cette mesure fait suite à deux effondrements de sites d'orpaillage. Le premier, survenu le 15 février dans l'ouest du Mali, a fait une cinquantaine de morts, tandis que le second, survenu le 29 janvier dans le sud-ouest du Mali, a coûté la vie à une dizaine de personnes.
Les cas d’effondrement sont devenus monnaie courante dans des mines artisanales au Mali dont plus de 40 personnes, principalement des femmes, ont été tuées dans l'effondrement d'une mine d'or illégale à Kéniéba, dans la région de Kayes à l’ouest du Mali en fin février.
Selon le ministre, qui s'exprimait lors d'un point de presse à Bamako, le président a instruit le gouvernement de "renforcer les mesures de prévention des drames humains et environnementaux" au Mali.
Le président a également décidé de "révoquer les actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans la survenue de ces incidents", a ajouté le ministre.
Le Mali est actuellement engagé dans un conflit sur le partage des revenus avec l'une des plus grandes sociétés minières du pays, la société canadienne Barrick.
En février, le gouvernement malien a saisi des lingots d'or d'une valeur de 245 millions de dollars US (194 millions de livres sterling) appartenant à Barrick et a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de son PDG, Mark Bristow.