L'armée de la République démocratique du Congo (FARDC) a qualifié dimanche de "montage grossier" destiné à la discréditer la remise la veille au Rwanda de rebelles présumés du FDLR, rébellion hostile à Kigali, par le groupe rebelle M23 qui combat Kinshasa dans l'est de la RDC.

La présence active, dans des zones de l'est de la RDC frontalières du Rwanda, des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), fondées par d'anciens responsables hutu rwandais du génocide des Tutsi de 1994, est une des raisons avancées par Kigali pour répondre aux rapports de l’Onu qui l’accusent de soutenir le M23.

Samedi, au poste-frontière entre Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda), le M23, qui a repris en 2021 les armes contre le gouvernement de Kinshasa et s'est emparé depuis fin janvier des deux grandes villes de l'est congolais, Goma et Bukavu, a remis devant les caméras à l'armée rwandaise 20 personnes présentées comme des rebelles des FDLR.

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"Cette action est un montage de mauvais goût orchestré dans le seul but de discréditer notre armée", estime l'état-major général des FARDC dans un communiqué, et "ceci rentre également dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l'invasion d'une partie du territoire de la RDC".

Selon l'état-major, "les autorités rwandaises ont pris des anciens FDLR détenus" au Rwanda et "les ont habillés en tenues militaires neuves des FARDC récupérées (...), pour les faire passer pour des combattants FDLR capturés à Goma".

Selon la liste publiée par l'armée rwandaise, le plus haut gradé des FDLR remis samedi est le général Ezéchiel Gakwerere, cité dans des documents du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) comme ayant pris une part active au génocide des Tutsi, d'avril à juillet 1994, dans la ville de Butare (sud du Rwanda).

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