AFRIQUE
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Le président des Comores veut transmettre le pouvoir à son fils
"Je placerai mon fils (Nour El Fath) pour me remplacer à la tête de l'Etat et du parti", déclare Assoumani. Mais la constitution comporte l'obligation de rotation de la présidence entre les trois îles principales.
Le président des Comores veut transmettre le pouvoir à son fils
Le président des Comores, Azali Assoumani est soupçonné par ses opposants de préparer son fils, Nour Al-Fath, à lui succéder à la fin de son mandat en 2029. Photo : Reuters / Others
24 janvier 2025

Le président des Comores, Azali Assoumani, a pour la première fois déclaré publiquement qu'il avait l'intention de confier le pouvoir à son fils Nour El Fath lorsqu'il quittera ses fonctions en 2029, confirmant ainsi les accusations de ses détracteurs.

Assoumani, réélu il y a un an, a chargé El Fath de la coordination des affaires gouvernementales et lui a accordé des pouvoirs étendus sur le cabinet.

Evoquant le moment où il quittera le pouvoir, Assoumani a affirmé jeudi lors d'un discours devant ses partisans sur l'île de Mohéli : "Je placerai mon fils pour me remplacer à la tête de l'Etat et du parti".

El Fath n'a pas immédiatement commenté la sortie de son père, mais il a déjà déclaré que les Comores, un groupe de trois îles situées dans l'océan Indien au large de l'Afrique de l'Est, n'étaient pas une monarchie.

Des illusions

Le parti au pouvoir a remporté les élections législatives ce mois-ci, des partis d'opposition ayant boycotté le scrutin ou rejeté les résultats.

"Avec cette déclaration, il n'a fait qu'officialiser ce que nous savions déjà", a réagi Abdallah Mohamed Daoudou, porte-parole de la coalition de l'opposition.

"Mais Azali se fait des illusions, le peuple comorien et les hommes politiques n'accepteront pas l'installation d'un pouvoir dynastique ou d'une monarchie aux Comores", a ajouté Daoudou à Reuters.

Assoumani est arrivé au pouvoir pour la première fois en 1999 à la suite d'un coup d'État et a remporté quatre élections depuis 2002.

Les réformes constitutionnelles de 2018 ont étendu l'obligation de rotation de la présidence entre les trois îles principales de tous les cinq ans à 10 ans.

El Fath ne pourrait donc pas remplacer son père à la fin du mandat présidentiel en 2029, à moins que la constitution ne soit à nouveau modifiée.

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SOURCE DE L'INFORMATION:TRT Afrika et agences
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