Les autorités congolaises et les négociateurs des rebelles du M23 sont arrivés à Doha pour des pourparlers visant à établir un cessez-le-feu et à mettre fin à des mois de combats qui ont fait craindre un conflit régional plus large, ont déclaré quatre sources à Reuters jeudi.
La progression rapide du groupe rebelle M23 cette année a fait des milliers de morts parmi les civils, déplacé des centaines de milliers d'autres. Cette offensive éclair a permis aux rebelles de prendre le contrôle d'une grande partie des villes et localités orientales de la République démocratique du Congo, une région riche en étain, en or et en coltan.
Le gouvernement congolais et les rebelles du M23 prévoient de tenir leurs premiers pourparlers directs à Doha ce 9 avril, ont déclaré cette semaine des sources des deux parties.
Les membres des deux délégations ont confirmé leur présence dans la capitale qatarie et ont déclaré qu'une réunion en tête-à-tête avait eu lieu mercredi, mais qu'ils étaient encore en train de discuter du cadre des pourparlers.
Toutes les sources - deux fonctionnaires et deux représentants des rebelles - ont requis l'anonymat, les médiateurs qataris leur ayant demandé de ne pas parler aux journalistes.
Le Qatar a organisé le mois dernier une réunion entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
Il s'agissait de la première rencontre entre les deux parties depuis que le M23 a lancé son offensive en cours en janvier.
Les augmentations de salaire constitueront "un tournant vers de meilleures conditions" pour l'armée, a déclaré le ministère des Finances.
Les pourparlers de paix qui ont suivi constituent le dernier effort en date pour mettre fin à un conflit qui dure depuis des années et qui trouve son origine dans le génocide rwandais de 1994.