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Syrie: le nouveau Premier ministre s'engage à respecter toutes les communautés
Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie a assuré mercredi que la coalition rebelle, menée par des islamistes radicaux, qui a chassé Bachar al-Assad du pouvoir garantirait les droits de toutes les communautés, appelant les millions d'exilés à rentrer au pays.
Syrie: le nouveau Premier ministre s'engage à respecter toutes les communautés
Syrie: le nouveau Premier ministre s'engage à respecter toutes les communautés / AFP
12 décembre 2024

Alors que des pays occidentaux s'inquiètent de la façon dont le nouveau pouvoir, dominé par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, va traiter les nombreuses minorités en Syrie, le Premier ministre, Mohammad al-Bachir, a voulu rassurer.

"C'est précisément parce que nous sommes musulmans que nous garantirons les droits de tous (...

) et de toutes les confessions en Syrie", a-t-il affirmé dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, au lendemain de sa nomination pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.

HTS affirme avoir rompu avec le jihadisme mais il reste classé mouvement "terroriste" par plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis.

M. Bachir a en outre appelé les Syriens exilés à rentrer chez eux pour "reconstruire" le pays, à majorité arabe sunnite, où cohabitent plusieurs communauté s ethniques et confessionnelles.

Quelque six millions de Syriens, soit un quart de la population, ont fui le pays depuis 2011, quand la répression de manifestations prodémocratie a déclenché une guerre dévastatrice qui a fait plus d'un demi-million de morts.

- Le parti Baas suspendu -

Mercredi après-midi, des dizaines de personnes attendaient au poste-frontière turc d'Oncupinar, près de Gaziantep, pour entrer en Syrie, selon un correspondant de l'AFP.

Un taxi a déposé des voyageurs, le toit chargé de sacs remplis d'effets personnels et d'un tapis rou lé.

A Damas, où flotte désormais le drapeau de la révolution, la vie a repris son cours tout comme à Alep, deuxième ville du pays et première grande cité à être conquise par les rebelles, qui se sont emparés dimanche de la capitale après 11 jours d'une offensive fulgurante.

"On commence à se sentir en sécurité. Ici, il n'y avait que des moukhabarat (les agents de renseignements) avant les événements" de ces derniers jours, raconte Ramadan Dali, un habitant d'Alep de 70 ans. "On ne pouvait rien dire".

Signe qu'une page est définitivement tournée, le parti Baas, au pouvoir en Syrie pendant plus de 50 ans, a annoncé mercredi la suspension de ses activités.

L'aéroport international de Damas, fermé depuis dimanche, se prépare à rouvrir "dans les prochains jours", selon son directeur.

Pour de nombreux Syriens, la priorité reste la quête de proches disparus happés par des décennies de féroce répression.

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