Le dirigeant togolais Faure Gnassingbé, dont la famille gouverne ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis près de six décennies, a changé de titre samedi pour finaliser une réforme constitutionnelle critiquée par ses opposants politiques.
Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père Eyadéma Gnassingbé, a prêté serment en tant que Président du Conseil des Ministres, désormais la plus haute fonction exécutive du pays suite à la réforme adoptée l'année dernière.
Ses opposants perçoivent le passage du Togo d’un système présidentiel à un système parlementaire, acté en mai 2024 et achevé par la prestation de serment de samedi, comme un moyen pour Gnassingbé de prolonger son maintien au pouvoir.
En 2024, le Togo a amorcé un tournant historique avec l’adoption d’une nouvelle Constitution instaurant un système parlementaire.
Suite à cette réforme, le rôle initial de Président de la République est devenu une fonction honorifique, remplacée par celle de Président du Conseil des Ministres en tant qu’organe exécutif.
Cette fonction doit être occupée par un membre du parti majoritaire à l’Assemblée nationale - actuellement le parti Union pour la République (UNIR) de Gnassingbé, qui a remporté 108 des 113 sièges parlementaires l’année dernière lors d’un scrutin contesté par l’opposition.
L’UNIR a également obtenu 34 des 41 sièges au Sénat, bien que les principaux partis d’opposition aient boycotté l’élection.
Cependant, les principaux partis d’opposition ont annoncé leur participation aux prochaines élections municipales, prévues pour le 10 juillet.
