Deux personnes au moins sont mortes et 186 autres sont portées disparues après que quatre bateaux transportant des migrants africains ont chaviré dans la nuit au large du Yémen et de Djibouti, a déclaré vendredi l'agence des Nations Unies pour les migrations (OIM).
Deux bateaux ont chaviré au large du Yémen jeudi en fin de journée, a indiqué Tamim Eleian, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Deux membres d'équipage ont été sauvés, mais 181 migrants et cinq membres d'équipage yéménites sont toujours portés disparus, a-t-il précisé à l'Associated Press.
Deux autres bateaux ont chaviré au large de Djibouti à peu près au même moment. Deux corps de migrants ont été retrouvés, et toutes les autres personnes à bord ont été secourues.
Des vents violents ont fait chavirer les deux bateaux près de la plage de Djibouti, a déclaré Abdusattor Esoev, chef de la mission de l'OIM au Yémen, à l'agence AP.
Des migrants éthiopiens
Le troisième bateau, qui a chaviré au large du district de Dhubab dans le gouvernorat de Taiz, au sud-ouest du Yémen, transportait 31 migrants éthiopiens et trois membres d'équipage yéménites.
Le quatrième bateau, qui a chaviré près de la même zone, se dirigeait vers le district d'Ahwar, dans le gouvernorat d'Abyan, et transportait 150 migrants éthiopiens et quatre membres d'équipage yéménites.
Le Yémen est l'un des principaux itinéraires empruntés par les migrants d'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique qui tentent de rejoindre les pays du Golfe pour y travailler, des centaines de milliers d'entre eux s'y aventurant chaque année.
Pour atteindre le Yémen, les migrants sont emmenés par des passeurs sur des embarcations de fortune et surchargées qui traversent la mer Rouge ou le golfe d'Aden.
Le nombre de migrants parvenant au Yémen a atteint 97 200 en 2023, soit trois fois plus qu'en 2021. L'année dernière, ce nombre a chuté à un peu moins de 61 000, probablement en raison d'un renforcement des patrouilles dans les eaux, selon un rapport de l'OIM publié ce mois-ci.
