La République démocratique du Congo pourrait prolonger l'interdiction d'exporter du cobalt introduit en février pour une durée de quatre mois à la suite d'une forte baisse du prix du métal, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Le premier producteur mondial de cobalt a interrompu les exportations de ce métal en février afin de réduire la surabondance de l'offre mondiale et de stabiliser le marché.
Le pays d'Afrique centrale a également l'intention d'imposer des quotas d'exportation sur le cobalt et de s'associer avec l'Indonésie, un autre producteur clé, pour gérer les prix et l'approvisionnement.

Les entreprises chinoises sont devenues ces dernières années les plus gros investisseurs au Congo, augmentant leur production de cuivre et de cobalt notamment. Kinshasa craint une dépendance et cherche à diversifier les partenariats.
À l'issue d'un conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a déclaré que les prix du cobalt avaient augmenté de plus de 50 % depuis la décision du Congo de suspendre les exportations.
Citant une déclaration du président Felix Tshisekedi, Muyaya a déclaré qu'il était nécessaire de maintenir l'interdiction d'exporter du cobalt, ajoutant qu'une évaluation serait effectuée à la fin de la période de quatre mois, afin de décider si le pays devait prolonger l'interdiction ou adopter de nouvelles mesures pour maintenir la stabilité du marché.