La Jordanie a fermement rejeté toute initiative susceptible de compromettre l'unité du Soudan, y compris la formation d'un "gouvernement parallèle", une démarche jugée contre-productive pour la résolution de la crise qui secoue le pays.
Dans un communiqué diffusé dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sufian Qudah, a réaffirmé le soutien indéfectible de la Jordanie aux initiatives favorisant une solution pacifique à la crise soudanaise, tout en veillant à préserver la sécurité, la stabilité, la souveraineté du pays et le bien-être de ses citoyens.
L'Égypte et l'Arabie saoudite ont, elles aussi, exprimé leur désapprobation face à toute tentative de constituer un gouvernement parallèle au Soudan.
Le 22 février, le groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide (FSR), accompagné de divers groupes politiques soudanais et mouvements armés, a signé à Nairobi, au Kenya, une charte politique visant à établir un gouvernement parallèle en opposition aux autorités soudanaises.
Le gouvernement soudanais a exprimé sa vive protestation contre l'accueil par le Kenya de ce qu'il considère comme une "conspiration" visant à instaurer un gouvernement pour les RSF.
Le 20 février, le Soudan a rappelé son ambassadeur à Nairobi, Kamal Jabara, en raison de l'implication du Kenya dans les discussions concernant la formation de ce "gouvernement parallèle".
Cependant, le Kenya a défendu son rôle, affirmant que l'accueil de ces réunions faisait partie de ses efforts pour trouver des solutions à la guerre au Soudan, en coordination avec l'ONU et l'Union africaine.