Moins d'un tiers du vaste territoire nigérien a accès à l'internet. Le pays d'Afrique de l'Ouest mise donc sur le haut débit par satellite pour remédier à la fracture numérique dans les zones rurales reculées.

Selon l'ARCEP, l'organisme de régulation des communications électroniques, la couverture inégale est principalement due à un manque d'investissement et à la destruction des antennes-relais par les nombreux groupes armés actifs dans le pays.

En novembre, les dirigeants militaires du Niger ont conclu un contrat de cinq ans avec la société Starlink du milliardaire américain Elon Musk pour fournir un accès à l'internet à haut débit dans cet État du Sahel.

Le Niger fait partie de la quinzaine de pays africains qui ont autorisé l'utilisation des milliers de satellites de Starlink sur leur territoire.

Le coût de l'accès à l'internet

"Les services essentiels au développement économique - banques, hôpitaux, écoles, secteurs de l'énergie et de l'agriculture - dépendent tous de l'internet et des données", a souligné l'économiste Ibrahim Adamou Louche.

Le ministre des communications, Sidi Ahmed Raliou, a prédit que cette initiative permettrait de fournir un accès à l'internet à "environ 80 à 100 %" du territoire nigérien, qui s'étend sur 1 267 kilomètres carrés et est en grande partie recouvert de plaines désertiques et de dunes de sable.

Selon la Banque mondiale, les utilisateurs nigériens qui souhaitent accéder à Internet doivent payer entre 260 000 et 400 000 francs CFA (414 et 637 dollars) pour l'équipement de base nécessaire à la société de satellites.

L'engouement pour l'accès à l'internet a également engendré des opérations illicites.

Contrebande depuis le Nigeria

Le matériel, en grande partie importé du Nigeria voisin, est parfois introduit illégalement à la frontière.

Les utilisateurs qui n'ont pas les moyens de s'équiper doivent payer l'entreprise américaine pour un accès ponctuel à l'internet pendant une durée limitée.