AFRIQUE
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Niger-Direct: l'UE ne reconnaîtra pas les autorités issues du coup d'Etat
L'Union européenne "ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas " les militaires au pouvoir au Niger, l'UA exige leur "retour immédiat" dans leurs casernes alors que les Etats-Unis ont apporté leur "indéfectible soutien" au président Mohamed Bazoum.
Niger-Direct: l'UE ne reconnaîtra pas les autorités issues du coup d'Etat
Les nouvelles autorités militaires du Niger/ Reuters / Others
29 juillet 2023

L'UA donne quinze jours aux militaires pour rétablir "l'autorité constitutionnelle"

L'Union Africaine exige le "retour immédiat" des militaires nigériens dans leurs casernes et le "rétablissement de l'autorité constitutionnelle" sous 15 jours, après le coup d'Etat contre le président Mohamed Bazoum.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA "exige des militaires le retour immédiat et sans condition dans leurs casernes et le rétablissement de l'autorité constitutionnelle, dans un délai maximum de quinze jours" au Niger, dans un communiqué publié après une réunion vendredi de cette instance.

Le Conseil "se déclare profondément préoccupé par la résurgence inquiét ante des coups d'Etat militaires" sur le continent et condame "avec la plus grande fermeté" la prise de pouvoir des militaires à Niamey contre un président "démocratiquement élu", dont elle réclame la "libération immédiate".

L'organisation panafricaine se dit prête à prendre "toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions punitives, à l'encontre des auteurs, au cas où les droits des détenus politiques ne seraient pas respectés".

L'UE ne reconnaîtra pas les autorités issues du coup d'Etat

L'Union européenne "ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch" au Niger, et suspend immédiatement "toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire" avec le pays du Sahel, a déclaré samedi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat militaire, "a été démocratiquement élu, il est et demeure donc le seul Président légitime du Niger.

Sa libération doit intervenir sans condition et sans délai", a indiqué M. Borrell dans un communiqué.

Outre la suspension de tout aide budgétaire, "toutes l es actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat", a-t-il ajouté.

Soutien "indéfectible" de Washington au président élu, réunion à Paris

Les Etats-Unis ont apporté leur "indéfectible soutien" au président nigérien Mohamed Bazoum renversé par un coup d'Etat militaire avant la tenue samedi à Paris d'un Conseil de défense sur la situation au Niger, ultime pivot du dispositif antijihadiste français au Sahel.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré vendredi M. Bazoum de "l'indéfectible soutien" de Washington lors d'un appel téléphonique, selon son porte-parole Matthew Sullivan.

Il a souligné que le coup d'Etat mettait en péril "des centaines de millions de dollars d'aide", mais que les Etats-Unis continueraient d'oeuvrer à la "pleine restauration de l'ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger".

Dimanche, "un sommet spécial" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à laquelle appartient le Niger, se tiendra à Abuja pour évaluer la situation, avec de probables sanctions à la clé.

Mais avant, le président français Emmanuel Macron ouvrira samedi à 15H00 locales (13H00 GMT) un Conseil de défense et de sécurité nationale sur ce pays où 1.500 soldats de la France sont actuellement déployés et travaillaient jusqu'ici avec l'armée nigérienne.

Les Etats-Unis en comptent plus leur part environ un millier sur place.

Le Niger est l'un des derniers alliés de Paris au Sahel. Auparavant essentiellement une base de transit pour les opérations au Mali, dont la force Barkhane s'est retirée, il est le seul pays africain avec lequel la France entretient encore un partenariat dit "de combat" contre les jihadistes.

M. Macron a condamné "avec la plus grande fermeté" le coup d'Etat, le ministère des Affaires étrangères indiquant que la France "ne reconnaît pas les autorités" issues du putsch.

Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle du Niger à l'origine de la chute du président élu, s'est présenté vendredi comme le nouvel homme fort du pays, avant que l'entourage politique de M. Bazoum ne dénonce "un coup d'Etat pour convenance personnelle".

SOURCE DE L'INFORMATION:AFP
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