Lionel Guedj, l'ex-dentiste le mieux rémunéré de France, a été condamné à 8 de prison pour mutilation en série.
C'est à travers une visio depuis sa prison que l'homme de 43 ans, déjà en détention, a assisté au délibéré de la cour.
La cour a également confirmé la peine de cinq ans de prison ferme prononcée en première instance contre son père Jean-Claude Guedj, 71 ans, lui aussi dentiste à l'époque des faits, qui comparaissait libre.
Les magistrats de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui s'était en l'occurrence déplacée dans la salle des procès hors norme de l'ancienne caserne du Muy à Marseille, ont été moins sévères que l'avocat général, qui avait demandé une peine de 10 ans fermes contre Lionel Guedj.
Lire aussi :
2 ans de prison pour avoir posté une vidéo d'elle priant et mangeant du porc en Indonésie
Australie : elle cuisine par erreur des champignons vénéneux qui tuent ses invités
Installé dans un des quartiers les plus pauvres de Marseille, de 2006 à 2012, le cabinet de Lionel Guedj, jeune chirurgien-dentiste, était "une machine à fric fonctionnant à plein régime", avait dénoncé l'accusation.
Incarcéré depuis le 8 septembre 2022, Lionel Guedj était accusé d'avoir dévitalisé quelque 3.900 dents saines chez des centaines de patients, pour ensuite poser des bridges très rémunérateurs, sans autre motivation que de développer son chiffre d'affaires.
En cinq ans, il était devenu le dentiste le mieux rémunéré de France ; roulant en voiture de luxe, s'octroyant entre 65.000 et 80.000 euros de revenus mensuels. Il a été établi par la cour que le condamné avait accumulé un patrimoine de 13 millions d'euros.
"L'humain a été relégué à un simple instrument au service de votre escroquerie", lui avait lancé l'avocat général, qualifiant le prévenu de "bonimenteur" dont le bagout et le charme ont endormi la confiance de ses très nombreux patients.
Jean-Claude, dit "Carnot" Guedj, chirurgien-dentiste en fin de carrière, était lui poursuivi pour avoir prêté main-forte à l'escroquerie de son fils en assurant notamment "le service après-vente auprès des patients qui souffraient".
Sur le plan financier, la cour d'appel a confirmé les confiscations déjà ordonnées par le tribunal correctionnel de Marseille, qui visaient des biens immobiliers, des véhicules, un bateau, des comptes bancaires et des œuvres d'art pour un peu plus de 2,2 millions d'euros.
➤Suivez-nous sur TRT Afrika Français via notre chaîne WhatsApp