Le président de la Guinée-Bissau a publié lundi un décret de dissolution du parlement à la suite d'une tentative de coup d'État dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
"La date des prochaines élections législatives sera fixée au moment opportun, conformément à la constitution", a ajouté le président Umaro Sissoco Embalo dans un communiqué.
Pour rappel, des soldats de la Garde nationale avaient procédé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier à la libération de deux ministres en détention, alors qu'ils étaient interrogés par la police sur un présumé détournement d’une somme de dix millions de dollars des caisses de l’Etat.
Lire aussi :
Guinée-Bissau : la CEDEAO condamne les "tentatives visant à perturber l'ordre constitionnel"
Plus tôt, dans la journée du samedi, le président Umaro Sissoco Embalo avait dénoncé une "tentative de coups d'Etat", à son retour à Bissau en provenance de Dubaï, où il participait à la conférence des parties sur les changements climatiques (Cop28).
Il avait également fait savoir qu'une commission d'enquête serait mise en place dès lundi 4 décembre, prévenant qu'il y aurait de "graves conséquences".
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avait fermement condamné les violences survenus début décembre en Guinée-Bissau, selon un communiqué officiel émis samedi et consulté par TRT Afrika.
La CEDEAO "condamne fermement les violences et toutes les tentatives visant à perturber l'ordre constitutionnel et l'État de droit en Guinée-Bissau", peut-on lire dans le communiqué, appelant "à l'arrestation et à la poursuite des auteurs de l'incident".
Le président Umaro Sissoco Embalo, élu en décembre 2019 pour cinq ans, se trouve à Dubaï pour assister à la 28e conférence des Nations Unies sur le climat (COP28).
La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups de force, le dernier en février 2022.
➤Suivez-nous sur TRT Afrika Français via notre chaîne WhatsApp