Le risque de génocide dans la dévastatrice guerre civile au Soudan reste "très élevé", en raison des attaques présumées à motivation ethnique menées par les Forces de soutien rapide (RSF), a averti l'ONU lundi.
Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par une lutte de pouvoir entre le chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhan et le commandant des RSF, Mohamed Hamdan Dagalo.
"Le risque de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Soudan reste très élevé", a déclaré Virginia Gamba, Conseillère spéciale par intérim pour la prévention du génocide.
Les combats ont causé la mort de dizaines de milliers de personnes et déplacé 13 millions d'autres, dont quatre millions ont fui à l'étranger, déclenchant ce que les Nations Unies qualifient de pire crise humanitaire au monde.
"Les deux parties ont commis de graves violations des droits de l'homme", a affirmé Gamba, qui est également sous-secrétaire générale de l'ONU.
"Ce qui préoccupe particulièrement mon mandat, ce sont les attaques continues et ciblées contre certains groupes ethniques, en particulier dans les régions du Darfour et du Kordofan", a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.
Elle a ajouté notamment que les RSF et les milices arabes armées alliées "continuent de mener des attaques à motivation ethnique contre les groupes Zaghawa, Masalit et Fur".