L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, accusé d’avoir planifié un coup d’Etat contre successeur, devra désormais porter un bracelet électronique. De plus, le Tribunal suprême fédéral (STF) a imposé à cet homme de 70 ans d'autres restrictions strictes. Il lui est notamment interdit d'être actif sur les réseaux sociaux et il est soumis à un assignement à résidence nocturne.
Bolsonaro a qualifié ces mesures prises à son encontre de "politiques" et de "plus grande humiliation". Il a également rejeté les craintes selon lesquelles il envisagerait de fuir à l'étranger.
"Je n'ai jamais pensé à quitter le Brésil ou à me réfugier dans une ambassade", a-t-il déclaré devant des journalistes après avoir été équipé du bracelet électronique.

Le juge en charge de l'affaire, Alexandre de Moraes, accuse Bolsonaro d'avoir tenté d'influencer la justice brésilienne en liant, dans une déclaration publique, la levée des sanctions douanières annoncées par les États-Unis à une amnistie en sa faveur.
Ces mesures ont été imposées en raison d'accusations de coercition, d'entrave à la justice et d'atteinte à la souveraineté nationale.
Le président américain Donald Trump, qui a exprimé à plusieurs reprises son soutien à Bolsonaro ces derniers jours, a qualifié le procès contre lui de "chasse aux sorcières".
Trump a menacé le Brésil de droits de douane de 50 % sur les importations à partir du 1er août, citant les actions de la justice brésilienne contre l'ancien président comme justification.
Bolsonaro fait l'objet d'une procédure judiciaire pour avoir prétendument planifié un coup d'État contre le gouvernement de son successeur Luiz Inácio Lula da Silva après sa défaite électorale en 2022. Le procès est entré dans sa phase finale avec les plaidoiries de clôture.
Selon l'accusation, Bolsonaro aurait été le principal instigateur "des actions les plus graves visant à détruire l'ordre juridique démocratique".
Le 8 janvier 2023, peu après l'entrée en fonction de Lula, des partisans de Bolsonaro ont pris d'assaut le Congrès, le Tribunal suprême et le palais présidentiel à Brasília. Bolsonaro nie toutes les accusations portées contre lui.