Afrique
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Tunisie : ouverture du procès pour ‘’complot contre la sûreté de l’Etat’’
Les familles des accusés ont manifesté devant le tribunal de première instance de Tunis contre la décision de la justice de faire comparaitre leur proches par visioconférence.
Tunisie : ouverture du procès pour ‘’complot contre la sûreté de l’Etat’’
Les avocats protestent contre la perquisition du siège de l'ordre des avocats à Tunis le 16 mai 2024. photo : Getty
4 mars 2025

Le procès pour ‘’complot contre la sûreté de l’Etat’’ qui implique une quarantaine de personnes dont des figures politiques, des avocats, des militants, des journalistes, des dirigeants de médias, d’anciens hauts responsables sécuritaires, s’est ouvert ce mardi à Tunis. 

Des familles des accusés dans ce dossier judiciaire constitué en février 2023, ont manifesté devant le tribunal de première instance de Tunis, contre la décision de la justice de faire comparaitre leur proches par visioconférence, exigeant des audiences publiques. 

Le correspondant de l'agence Anadolu a rapporté, mardi, que les manifestants ont scandé des slogans contre le procès, notamment ‘’Audiences publiques... non à un procès à huis-clos’’ et ‘’Libertés, libertés... contre la justice aux ordres’’.

Menaces de boycott

Le chef du Front de salut national, une coalition de l’opposition, Ahmed Nejib Chebbi, a indiqué que ‘’Si la justice maintient le déroulement du procès par visioconférence (à distance), les accusés dans cette affaire boycotteront les audiences’’. 

‘’Il s'agit d'un procès politique, d'un procès d’opinion’’, a dénoncé Ahmed Nejib Chebbi. 

Les prévenus issus de divers courants politiques sont accusés, entre autres, de ‘’complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, et adhésion à une organisation terroriste’’. 

Le 2 mai 2024, la chambre d'accusation chargée de l'examen des affaires de terrorisme près la cour d'appel de Tunis avait décidé de déférer 40 accusés dans l’affaire de ‘’complot contre la sûreté de l’Etat’’ devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis, et de rejeter toutes les demandes de libération. 

Pénurie de produits

Parmi les principaux accusés dans cette affaire figurent : Jaouhar Ben Mbarek (membre du Front de salut national), Issam Chebbi (secrétaire général du Parti républicain), Abdelhamid Jelassi (ancien dirigeant du mouvement Ennahda), Ghazi Chaouachi (ancien ministre), Khayam Turki (ancien dirigeant du parti Ettakatol) et Ridha Belhaj (ancien chef du cabinet présidentiel de Béji Caïd Essebsi). 

Le 14 février 2023, le président Saïed, a accusé certains prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix en Tunisie.

SOURCE:AA
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