Des attaques de drones menées par les paramilitaires ont visé dimanche des positions de l'armée et des infrastructures civiles dans le sud du Soudan.
Les frappes de dimanche ont visé le quartier général de la 18ᵉ division de l'armée soudanaise, ainsi que des dépôts de carburant sur la rive ouest du Nil, à l'est de la ville de Kosti, contrôlée par l'armée, dans l'État du Nil Blanc selon des sources militaires.
D'autres frappes ont été menées contre la base aérienne et l'aéroport de Kenana, situés au sud-est de Kosti, et la centrale électrique d'Oum Dabakir, à l'est de la ville.
Des témoins à Kosti ont indiqué avoir entendu de fortes explosions pendant les attaques, non revendiquées dans l'immédiat.
Un porte-parole de l'armée a affirmé à l'Agence France-Presse que des drones des FSR avaient pris pour cible tôt samedi des installations à El-Obeid, la capitale de l'Etat du Kordofan-Nord, à environ 400 kilomètres au sud-ouest de Khartoum, sans faire de victimes.
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Ces attaques surviennent quelques jours après une vague de frappes de drones revendiquées par les FSR contre des infrastructures clés et des installations militaires à Khartoum et ses environs, notamment une centrale électrique, une raffinerie de pétrole, une usine d'armes et une base aérienne.
Depuis la reprise de la capitale par l'armée en mars, les FSR utilisent de plus en plus souvent des drones pour attaquer les zones contrôlées par l'armée. Les efforts visant à négocier un cessez-le-feu entre les belligérants ont jusqu'à présent échoué.
Samedi, le gouvernement soudanais aligné sur l'armée a rejeté une proposition de trêve présentée vendredi par les États-Unis, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Égypte, refusant d'être exclu de la future transition politique.
Les quatre pays avaient appelé vendredi à une trêve humanitaire de trois mois, à laquelle succéderaient un cessez-le-feu permanent et une transition de neuf mois vers un gouvernement civil.