Au moins 24 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres, blessés dans une attaque israélienne contre des personnes attendant de l'aide dans la région de Rafah, dans le sud de Gaza. Et ce, sur un site de distribution d'aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis, selon le ministère de la Santé de l'enclave.
Les personnes déplacées en proie à la famine, parcourent de longues distances pour obtenir des colis alimentaires, tandis que l'occupation israélienne continue de bloquer l'entrée de l'aide pour le troisième mois consécutif, rapporte WAFA, l’agence palestinienne de presse.
Selon le dernier bilan des victimes de ces centres, des sources médicales à Gaza ont annoncé que le nombre de victimes des massacres perpétrés par l'armée israélienne près des centres de distribution d'aide s'élevait à 75 et à plus de 400 blessés depuis le 27 mai.
La distribution d'aide par Israël devient un “piège mortel” pour les Palestiniens affamés, selon Philippe Lazzarini, le directeur général de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Avant son interdiction par Israël, l’UNRWA assurait la logistique de l’aide humanitaire depuis le début de la guerre.
La multiplication des tueries des Palestiniens près des points de distribution d’aide israélienne à Gaza préoccupe les Nations unies. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante sur les fusillades massives contre les demandeurs d'aide de Gaza qui sont signalées chaque jour depuis le 27 mai, date à laquelle la GHF a commencé ses opérations.
C’est dans ce contexte d’urgence humanitaire qu’un navire de la coalition de la flottille pour la liberté a quitté le port de Catane, en Sicile, à destination de Gaza. A bord de ce navire se trouve une douzaine de personnes, dont Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise et Rima Hassan, la députée européenne française.
Du reste, Israël, qui fait face a une farouche résistance palestienne malgre l’affaiblissement du Hamas, a annoncé son intention de bloquer ce navire transportant des militants internationaux se dirigeant vers Gaza assiégée pour briser le siège israélien sur l'enclave, dans un contexte de crise humanitaire croissante due au génocide israélien.
L'armée israélienne a déclaré que trois de ses soldats avaient été tués dans la région de Jabaliya, dans le nord de Gaza, dans ce qui semble être l'attaque la plus meurtrière contre eux depuis qu'ils ont mis fin au cessez-le-feu avec le Hamas en mars.
Les soldats, tous âgés d'une vingtaine d'années, ont péri lundi soir dans le nord de Gaza, a indiqué l'armée, sans fournir de détails. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière contre les forces israéliennes depuis la rupture du cessez-le-feu de près de deux mois en mars.
La guerre d'Israël contre Gaza a tué au moins 54 381 Palestiniens et en a blessé 124 054, selon le bilan de lundi du ministère de la Santé de l’enclave palestinienne.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelle à une enquête indépendante sur les fusillades de masse contre les Palestiniens.
Populations piégées
Les forces israéliennes ont, de nouveau, ouvert le feu sur des Palestiniens cherchant de l'aide humanitaire dans un site de distribution à Gaza. Elles ont abattu au moins trois personnes et en ont blessé plus de 30, alors que les Nations unies exigent une enquête indépendante sur les fusillades massives répétées contre les demandeurs d'aide dans la bande de Gaza.
La fusillade a éclaté lundi au lever du soleil au même point d'aide soutenu par Israël dans le sud de Gaza où les soldats avaient ouvert le feu la veille, selon des responsables de la santé et des témoins.
“L'armée israélienne a ouvert le feu sur des civils qui tentaient de mettre la main sur n'importe quel type d'aide alimentaire sans aucun avertissement”, a rapporté Tareq Abu Azzoum d'Al Jazeera depuis Deir el-Balah, dans le centre de Gaza.
“Il s’agit d’une pratique largement condamnée par les organisations humanitaires internationales, car elle aggrave la dégradation de l’ordre civil sans garantir que l’aide humanitaire puisse être reçue par ceux qui en ont désespérément besoin”.
Des témoins ont déclaré que des tireurs d'élite israéliens et des drones quadricoptères surveillaient régulièrement les sites d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui est soutenue par Israël et les États-Unis.
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