Cette décision, annoncée par la RTBF vendredi, a été justifiée par des préoccupations liées à la sécurité et au contexte géopolitique.
Guillaume Meurice avait suscité une polémique pour une blague faite à propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il avait qualifié de “nazi sans prépuce” dans une émission de France Inter.
Selon les responsables du centre culturel, le spectacle a été retiré en raison de “risques potentiels de troubles à l’ordre public”.
La présidente du conseil d’administration a précisé que cette décision faisait suite à des recommandations exprimées par le bourgmestre d’Uccle, Boris Dilliès (Les Engagés - MR).
Elle évoque notamment le contexte de tensions autour du conflit israélo-palestinien.

Plusieurs artistes démissionnent de France Inter en réaction au licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice, qui a publié une lettre poignante à l’adresse de France Inter, dénonçant le “peu de scrupule” des dirigeants.
Réaction de Guillaume Meurice
Interrogé par la RTBF, l’humoriste a exprimé sa surprise, rappelant que c’est le centre culturel lui-même qui avait initié la programmation.
Il précise que son spectacle ne traite pas de politique internationale, mais mêle humour et vulgarisation scientifique, en collaboration avec l’astrophysicien Éric Lagadec. Il s’agit, selon lui, de la première fois qu’un de ses spectacles est annulé pour ce type de raisons.
“C’est le directeur du centre culturel qui nous avait contactés il y a des mois pour nous programmer. Ce sont eux qui avaient fait la démarche. Ce spectacle n’a rien à voir avec les polémiques qui m’ont touché. D’ailleurs, c’est loin d’être le premier spectacle que je joue. Mais c’est par contre la première fois de ma carrière que je me retrouve déprogrammé. Ce n’est jamais arrivé en France, ni en Belgique. Avec Uccle, c’est une première“ a-t-il expliqué à la RTBF.
La décision a suscité des réactions au sein de la majorité politique locale. Le groupe Ecolo, qui participe à la coalition uccloise, a déclaré ne pas avoir été consulté.
L’échevine (adjointe au bourgmestre) Maëlle De Brouwer (Ecolo) a dénoncé une absence de concertation et parle d’une forme d’“ingérence politique” dans la programmation culturelle.
Elle affirme que son groupe n’a reçu aucun élément matériel justifiant la déprogrammation et envisage d’examiner les moyens de s’y opposer.
Contactés par plusieurs médias, le bourgmestre Boris Dilliès et l’échevine de tutelle Odile Margaux (Les Engagés - MR) n’ont pas encore répondu aux sollicitations de la presse belge.
Le centre culturel, pour sa part, n’a pas précisé si le spectacle pourrait être reprogrammé dans un autre lieu ou à une date ultérieure.