Mercredi, les manifestants ont scandé des slogans et affiché des pancartes portant les inscriptions “Libérez Rumeysa” et “Nous soutenons Rumeysa”, exigeant sa libération immédiate.
Ozturk a été arrêtée mardi soir par des agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) près de son domicile à Somerville, alors qu’elle se rendait à un dîner d’iftar, selon son avocate, Mahsa Khanbabai.
Elle a été interpellée en plein jour par des agents fédéraux masqués, les autorités l’accusant d’avoir soutenu le groupe palestinien Hamas — une allégation catégoriquement rejetée par sa famille et ses soutiens.
Une pression croissante sur les étudiants et universitaires pro-palestiniens
L’arrestation d’Ozturk survient après une campagne menée par l’organisme Canary Mission, à la suite de la publication d’un article qu’elle avait coécrit en 2024 dans The Tufts Daily. Dans ce texte, elle appelait son université à reconnaître le génocide palestinien et à cesser d’investir dans des entreprises liées à Israël.
“L’université n’avait aucune connaissance préalable de cet incident et n’a partagé aucune information avec les autorités fédérales. Selon les informations qui nous sont parvenues, son statut de visa aurait été révoqué. Nous cherchons actuellement à vérifier l’exactitude de cette information”, a déclaré Sunil Kumar, président de l’université de Tufts.
L’arrestation de la doctorante s’inscrit dans un contexte de répression croissante sous l’administration Trump à l’encontre des étudiants et universitaires pro-palestiniens, notamment Mahmoud Khalil, militant palestinien et ancien étudiant de l’université Columbia, ainsi que Badar Khan Suri, chercheur à l’université de Georgetown.

Aucune aide alimentaire n’a été autorisée à entrer à Gaza depuis début mars en raison du blocus israélien, selon l’UNRWA.