Pas de répit dans les bombardements israéliens à Gaza, alors que la guerre génocidaire atteint 600 jours. Le nombre de Palestiniens tués samedi dans les frappes israéliennes à Gaza s'élève à 52, a rapporté l'agence de presse WAFA.

Lors de la dernière attaque, cinq personnes ont été tuées et d'autres blessées lorsque des drones israéliens ont frappé un magasin appartenant à la  famille Abu Amra dans le quartier d'Al-Hakar à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, selon l'agence de presse palestinienne Wafa. 

Ce bilan inclut le massacre contre la famille du Dr Alaa Al Najjar  qui a perdu neuf enfants, alors qu'elle était en service à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza. L'armée israélienne affirme réexaminer une l’attaque à l'origine de ce drame. Les responsables de Gaza affirment que tuer des enfants innocents est devenu un passe-temps pour les soldats israéliens.

Alors que l’enclave est victime d’un blocus général de l’aide humanitaire depuis le 2 mars dernier, Israël n'a autorisé que l'entrée de 100 camions à Gaza, selon les autorités. Un volume bien loin de ce qui est nécessaire pour aider les deux millions d'habitants de l'enclave.

Du reste, la Défense civile de Gaza a annoncé le décès de Mohammed Mustafa Yassin, 4 ans, des suites de malnutrition, dans le contexte du siège et de la politique israélienne de famine.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal, a déclaré dans une vidéo : “Mohammed Yassin est mort de faim, conséquence directe de l'interdiction par l'occupation de l'aide alimentaire et médicale à Gaza”. 

Condamnation en Malaisie et réunions à Madrid 

Au plan diplomatique, le ministre malaisien des Affaires étrangères a condamné les “atrocités” commises à Gaza, affirmant qu'elles reflétaient “l'indifférence et le deux poids, deux mesures” face au sort du peuple palestinien.

“Ces atrocités sont la conséquence directe de l'érosion du caractère sacré du droit international”, a déclaré Mohamad Hasan à ses homologues du bloc régional de l'ASEAN.

Les ministres des Affaires étrangères des pays d'Europe et du Moyen-Orient se réuniront plus tard dans la journée à Madrid, la capitale espagnole, afin d'intensifier la pression sur Israël pour qu'il mette fin à sa guerre contre Gaza.

Ces discussions, qui rassembleront des diplomates d'Espagne, de Norvège, de Slovénie, d'Irlande, de Palestine, d'Arabie saoudite, de Jordanie, de Turquie, d'Égypte, du Qatar et de Bahreïn, constitueront la cinquième réunion du Groupe de contact arabo-islamique (Groupe de Madrid).

“Nous souhaitons mobiliser les voix de l'UE, mais aussi celles des pays arabes et islamiques extérieurs à l'Union européenne”, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, au journal El País la semaine dernière.

“ Nous voulons tous la même chose : mettre fin à cette guerre, empêcher Gaza de devenir un charnier et lever le blocus israélien sur l'aide humanitaire”, a-t-il déclaré.

Les discussions porteront également sur la prochaine conférence internationale sur la solution à deux États, qui se tiendra au siège de l'ONU à New York en juin. Cette conférence sera coprésidée par l'Arabie saoudite et la France.

La guerre israélienne contre Gaza a fait au moins 53 901 morts et 122 593 blessés parmi les Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le Bureau des médias du gouvernement a actualisé le bilan à plus de 61 700 morts, précisant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.

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