Dans un communiqué, le mouvement palestinien Hamas a précisé qu’une délégation conduite par son haut responsable Khalil al-Hayya, s'est rendue en Égypte pour rencontrer des responsables égyptiens et faire le point sur la situation.
Le mouvement avait précédemment déclaré avoir accepté une proposition des médiateurs visant à reprendre les négociations, en procédant à la libération d’un soldat israélien possédant également la nationalité américaine et en restituant les corps de quatre Israéliens binationaux.
Le Hamas a réaffirmé sa “pleine disposition à entamer les négociations et à parvenir à un accord global sur les questions relatives à la deuxième phase”, appelant Israël à “respecter pleinement ses engagements”.

TRT Global - Une commission d’enquête des Nations unies a conclu jeudi qu’Israël a commis des actes génocidaires à Gaza, notamment en visant systématiquement les infrastructures de santé destinées aux femmes. Israël a rejeté toutes ces accusations.
En effet, la première phase du cessez-le-feu, d'une durée de 42 jours, s’est achevée début mars. Cependant, Israël refuse d’entamer la deuxième phase, privilégiant des prolongations pour obtenir la libération d’otages supplémentaires sans respecter ses obligations militaires et humanitaires.
Le Hamas insiste sur l’application intégrale de l’accord et exhorte les médiateurs à lancer immédiatement les discussions pour la deuxième phase du processus.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a, de son côté, reporté à samedi soir sa réponse à l'approbation par le Hamas de la nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs.
“Le Premier ministre réunira l'équipe ministérielle demain soir pour un exposé détaillé de l'équipe de négociation et pour décider des mesures à prendre pour libérer les otages et atteindre tous nos objectifs de guerre”, a révélé le bureau du Premier ministre sur le compte X officiel.
La délégation israélienne présente à Doha devrait rentrer en Israël samedi soir, a rapporté le journal Haaretz citant le bureau du Premier ministre.
Tôt vendredi, le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé qu'il approuvait une proposition de cessez-le-feu prévoyant la libération d'un soldat israélien doté de la nationalité américaine et la restitution des dépouilles de quatre Israéliens binationaux.
“La délégation représentant la direction du Hamas a reçu, jeudi, une proposition de reprise des négociations de la part des médiateurs. Le mouvement a répondu avec responsabilité et positivité, en soumettant sa réponse tôt vendredi”, a déclaré le mouvement dans un communiqué.
Le Hamas a confirmé que sa réponse comprenait “la libération du soldat israélien Edan Alexander, détenteur de la citoyenneté américaine, en plus des dépouilles de quatre autres Israéliens binationaux”.
Le mouvement a réaffirmé qu'il était “tout à fait prêt à entamer des négociations et à parvenir à un accord global sur les questions de la deuxième phase” et a exhorté Israël à remplir tous ses engagements”.
Le bureau de Netanyahu a déclaré sur X qu' “alors qu'Israël a accepté le plan Witkoff, le Hamas persiste dans son refus et continue à mener une guerre psychologique contre les familles d'otages”.
"Passerelle"
Les États-Unis ont présenté une proposition qualifiée de "passerelle" afin de prolonger le cessez-le-feu à Gaza au-delà du Ramadan et de Pessa'h, a annoncé la Maison Blanche, vendredi.
"Le président (Donald) Trump a été clair : le Hamas doit libérer les otages immédiatement ou en payer le prix fort", ont annoncé le bureau de l'envoyé présidentiel spécial Steve Witkoff et le Conseil de sécurité nationale dans un communiqué.
Mercredi soir à Doha, au Qatar, Steve Witkoff et Eric Trager, directeur principal pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord au Conseil de sécurité nationale, ont présenté cette proposition qui permettrait "d'ouvrir une fenêtre de négociation pour un cessez-le-feu permanent", selon le communiqué.
La proposition prévoit que le Hamas libère les otages vivants en échange de prisonniers, selon les modalités définies dans les accords précédents.

TRT Global - Dans son désir de déporter les habitants de Gaza dans des pays voisins, Donald Trump recycle un vieux rêve sioniste qui s’est toujours brisé sur le socle de la résistance palestinienne.
"Grâce à nos partenaires qataris et égyptiens, le Hamas a été averti sans équivoque que cette 'passerelle' devait être mise en œuvre rapidement –et que le citoyen américano-israélien Edan Alexander devait être libéré immédiatement", ajoute le communiqué.
La phase initiale de 42 jours d'un accord de cessez-le-feu en trois phases s'est achevée début mars, mais Israël a refusé de passer à la deuxième phase, privilégiant les prolongations. Et ce, pour obtenir des libérations supplémentaires de captifs sans remplir ses obligations d'ordre militaire ou humanitaire, une démarche considérée comme apaisante pour les partisans de la ligne dure au sein du gouvernement de Netanyahu.
Le Hamas insiste sur l'application de l'intégralité de l'accord et presse les médiateurs d'entamer immédiatement la deuxième phase des pourparlers.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour “crime de génocide” devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne.
L’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, entré en vigueur en janvier, a suspendu la guerre israélienne à Gaza, qui a tué plus de 48 500 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, laissant l’enclave en ruines.