Le Premier ministre François Bayrou a réagi vendredi à cette triple mobilisation aux agendas différents, soulignant la nécessité "d’éviter de faire de tous ces sujets des sujets d’affrontement".
Le chef du gouvernement a insisté sur l’importance de préserver "l’esprit de responsabilité" dans un contexte qu’il juge sensible.
Le RN appelle à se rassembler place Vauban pour protester contre la condamnation de Marine Le Pen, déclarée inéligible pendant cinq ans pour détournement de fonds européens.
Le parti d’extrême droite attend jusqu’à 10 000 personnes et prévoit la prise de parole de ses figures de proue : Jordan Bardella, Louis Aliot, Éric Ciotti et Marine Le Pen elle-même.
Reconnue coupable lundi de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris, la cheffe de file de l'extrême droite française, Marine Le Pen a été déclarée inéligible pour cinq ans avec exécution immédiate.
Place de la République, LFI et les Écologistes entendent mobiliser contre la montée de l’extrême droite.
Dans une déclaration à franceinfo, Marine Tondelier a exprimé son inquiétude de voir "la grande entreprise de victimisation de Le Pen" occuper tout l’espace médiatique. "Ne laissons pas l'extrême droite faire sa loi", martèle le tract d'appel à la manifestation.
Pour sa part, le parti présidentiel, Renaissance, tiendra à la Cité du cinéma, ce que François Bayrou a présenté comme une "réunion ordinaire prévue de longue date". .
Face à ce qui s’annonce comme un dimanche à forte charge symbolique, François Bayrou plaide pour le "calme" et le "respect".
Il appelle toutes les forces politiques à ne pas transformer l’espace public en champ de confrontation.
La coïncidence de ces trois événements reflète l’intensité du climat politique actuel. Si la démocratie implique le pluralisme des expressions, le gouvernement semble redouter les débordements dans un contexte où chaque camp tente d’imposer sa lecture de l’actualité.