La Turquie considère la dynamique des négociations d'Istanbul comme une chance d'instaurer une paix durable entre Moscou et Kiev, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, exhortant la Russie et l'Ukraine à ne pas laisser passer cette opportunité.

"Nous sommes en contact avec la Russie et l'Ukraine. Nous considérons cette dynamique comme une opportunité d'instaurer une paix durable", a indiqué Erdogan.

Le président turc a exprimé l'espoir d'une reprise des négociations à Istanbul.

"La déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, Lavrov, ne doit pas être prise à la légère. Elle a renforcé notre espoir de paix. Lavrov a déclaré que la Russie et l'Ukraine souhaitaient la tenue d'un deuxième cycle de négociations à Istanbul. Cela permettrait de relancer le processus de paix d'Istanbul", a-t-il ajouté.

Le ministre russe des Affaires étrangères s'est entretenu au téléphone, mercredi, avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio afin d'évoquer d'éventuels pourparlers de paix russo-ukrainiens à Istanbul, en Turquie.

Lavrov avait précédemment déclaré que la Russie proposait la tenue du deuxième cycle de négociations avec l'Ukraine, le 2 juin prochain, à Istanbul.

L'Ukraine n'a pas encore répondu à l'offre russe.

Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré le président russe Vladimir Poutine lundi à Moscou, la capitale russe, avant de se rendre en Ukraine.

Fidan doit également rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre Denys Shmyhal, le ministre de la Défense Rustem Umerov, son homologue ukrainien Andriy Sybiha, ainsi qu'Andriy Yermak, chef de la présidence ukrainienne.

Les discussions devraient aborder des questions bilatérales et régionales, notamment celles relatives aux négociations avec la Russie sur un règlement en Ukraine.

Le 16 mai courant, la Russie et l'Ukraine ont tenu leurs premiers pourparlers directs en trois ans à Istanbul. Les deux parties y ont notamment convenu d'un échange de prisonniers à grande échelle impliquant un total de 1 000 personnes de chaque côté.

Lors des discussions facilitées par la Turquie, les deux parties ont, de plus, convenu de poursuivre les négociations en vue d'une trêve.

De retour de sa visite en Azerbaïdjan, le président Erdogan a, en outre, affirmé que la Turquie et l'Azerbaïdjan développaient leur coopération dans les domaines de la défense, de l'énergie, de l'agriculture et de l'élevage.

Il a, par ailleurs, salué les mesures prises par l'Azerbaïdjan et l'Arménie pour parvenir à la paix et a salué Bakou comme l'architecte de la paix dans la région.