Cela fait 50 jours qu’aucun camion d’aide humanitaire n’entre à Gaza, privant la population de nourriture et de médicaments. Un blocus total qui détériore davantage la situation humanitaire déjà précaire à Gaza.
Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a expliqué que le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a confirmé que depuis 50 jours, aucune nourriture, carburant, médicaments ou autres fournitures de base n'ont été introduits à Gaza.
Il a ajouté que les stocks de nourriture avaient été "dangereusement" réduits pendant cette période, et que les médicaments, les fournitures médicales et les vaccins étaient sur le point d’être épuisés. Le responsable onusien a, en outre, souligné que les enfants et les adultes souffrent de faim et que le système de santé de la région est sur le point de s'effondrer.
"Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et les attaques israéliennes contre les travailleurs humanitaires et le personnel médical ont de nouveau augmenté", a-t-il ajouté.
Dans la foulée, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a appelé le Hamas à accepter un cessez-le-feu qu’Israël veut imposer. Tout ceci en violation de l’accord de trêve initial, afin de libérer les otages en échange de l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'enclave.
Pression israélienne
Toute cette pression n’arrive pas à infléchir la position du Hamas qui souhaite le respect de l’accord de trêve initial : cessez-le-feu, retrait des troupes israéliennes de Gaza contre la libération des derniers otages.
Du reste, le cabinet israélien devrait se réunir aujourd’hui pour déterminer les prochaines étapes à Gaza, après l'impasse de sa stratégie de passage en force pour obtenir la libération des otages sans contrepartie.
Sur le terrain, au moins 19 Palestiniens ont été tués lors d’une série de frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Gaza, selon des sources hospitalières. Cette vague d’offensives porte à au moins 29 le nombre total de victimes palestiniennes à travers Gaza depuis l'aube de lundi, avec de nombreux décès dans des attaques contre des camps de tentes pour les personnes déplacées.
La pression de l’armée israélienne est telle que l’espace de vie des Palestiniens ne cesse de régresser. D’après le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), 66% du territoire de l'enclave "se trouvent dans des zones interdites ou font l'objet d'un ordre de déplacement, ou les deux", réduisant l’espace de vie des Palestiniens.
Au moins 51 240 Palestiniens ont été tués et 116 931 blessés dans la guerre israélienne contre Gaza depuis son début il y a 18 mois. Le bureau des médias de l’autorité palestinienne à Gaza a actualisé son bilan à plus de 61 700 morts, indiquant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
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