La France est “opposée à toute forme d’annexion, qu’elle concerne la Cisjordanie ou qu’elle concerne Gaza”, a annoncé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, lors d’un point presse en marge d’un déplacement à Dijon.
Le responsable en chef du Quai d’Orsay réagissait à l’annonce du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qui a ordonné vendredi à l’armée de “saisir davantage de territoire” qui pourra selon lui être “annexé” à Israël si le Hamas ne libère pas les otages.

TRT Global - Une attaque israélienne visant un bâtiment de l’ONU à Gaza a gravement blessé deux Français. Le ministère français des Affaires étrangères a demandé une enquête.
Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
“J'ai donné l'ordre à Tsahal de prendre davantage de territoires à Gaza, tout en évacuant la population, et d'étendre les zones de sécurité le long de la frontière à l'intérieur de la bande de Gaza pour protéger les localités israéliennes”, a déclaré Israël Katz dans un communiqué.
“Nous avons une vision très claire de ce que doit être l'avenir de la région”, a expliqué Jean-Noël Barrot, cité par Le Parisien.
“C'est une solution à deux États qui vivent en paix côte à côte, avec des reconnaissances réciproques et des garanties de sécurité. C'est la seule voie pour que la paix et la stabilité s'installent durablement dans la région”, a-t-il ajouté.
Le nombre de morts depuis la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza “est de 504, dont plus de 190 mineurs”, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile de l'enclave palestinienne, précisant que le décompte était arrêté jeudi à midi et que 196 personnes, toujours ensevelies sous des décombres, étaient portées disparues.
Israël a repris dans la nuit de lundi à mardi sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza en y lançant des frappes d’une ampleur et d’une violence sans précédent depuis l’entrée en vigueur, le 19 janvier, du cessez-le-feu arraché par la médiation du Qatar avec l’aide des États-Unis et de l’Égypte.
Le président israélien Isaac Herzog s’est dit “troublé” par cette reprise des combats. Donald Trump avait, lui, déclaré soutenir “pleinement” l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.