FRANCE
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L'armée française va "accroître et accélérer les commandes de Rafale", annonce Macron
Le président français a annoncé mardi que la France allait "accroître et accélérer les commandes de Rafale" au bénéfice de l'armée de l'air, dans le cadre de nouveaux investissements de défense décidés face à la "bascule" géopolitique mondiale.
L'armée française va "accroître et accélérer les commandes de Rafale", annonce Macron
#NVP70 : Déplacement du Président Macron sur la base aérienne 116 de Luxeuil-les-Bains / AFP
18 mars 2025

Les décisions d'investissements supplémentaires pour répondre à "l'accélération des événements" seront annoncées "dans les prochaines semaines", a expliqué le chef de l'État français, lors d'un déplacement sur une base aérienne du nord-est du pays.

Mais sans attendre, il a déclaré que l'armée de l'air et de l'espace bénéficierait "de davantage de commandes de Rafale", l'avion de chasse français de Dassault Aviation
"C'est un impératif dans le contexte actuel. C'est aussi un choix naturel pour intégrer l'effort des aviateurs vis-à-vis de l'Ukraine, avec la cession de nos Mirage" à Kiev, a-t-il ajouté.

L'armée de l'Air disposait l'an passé de 108 Rafale, la Marine de 41 autres, et la France doit à ce stade recevoir 56 appareils supplémentaires. Le ministre des Armées français Sébastien Lecornu a fait état récemment d'un besoin d'acquérir 30 Rafale de plus (20 pour l'armée de l'Air, 10 pour la Marine).

TRT Global - Ukraine: Macron appelle la Russie à "cesser" les "déclarations dilatoires"

TRT Global - Le président français Emmanuel Macron a appelé, vendredi, la Russie à "accepter la proposition américano-ukrainienne d'un cessez-le-feu de 30 jours" et à "cesser" les "exactions" en Ukraine ainsi que "les déclarations dilatoires".

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La base aérienne de Luxeuil, dans le nord-est, que le chef de l'Etat visitait mardi, va par ailleurs être "à l'horizon de 2035 la première base à accueillir la prochaine version du Rafale et son missile nucléaire hypersonique, figure du renouvellement entamé de la modernisation de notre dissuasion nucléaire", a ajouté le chef de l'État.

Il a évoqué un investissement français de "près de 1,5 milliard d'euros" pour adapter le site.

Au moment où la France et l'Europe ont décidé de renforcer massivement leur défense face au début de rapprochement en cours entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, le président français avait une fois de plus endossé sa casquette de chef des armées pour visiter cette base aérienne 116 qui permet à la France, selon l'Élysée, "de jouer un rôle central dans la protection des intérêts de l'Alliance atlantique et au-delà".

"Notre pays et notre continent devront continuer de se défendre, de se doter, de se préparer si nous voulons éviter la guerre", a-t-il encore dit.

"Nul ne sait dire ce qui adviendra dans les mois, les années qui viennent. Ce que je veux, c'est que nous soyons prêts. Ce que je veux, c'est que nous soyons protégés", a-t-il plaidé, alors qu'une partie de ses opposants, notamment à l'extrême droite, lui reprochent de "jouer avec les peurs" en agitant la "menace russe".

Devant un Mirage, un Rafale, et 200 à 300 militaires en tenue, le président a insisté sur la dissuasion nucléaire dont la France est le seul pays européen à disposer avec le Royaume-Uni. "C'est une chance pour notre pays. C'est pourquoi nous continuerons de renforcer chacune de ses composantes", a-t-il assuré.

Emmanuel Macron a annoncé début mars qu'il avait "décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen", en réponse à un "appel historique" en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.

Le président doit se rendre mardi après-midi à Berlin pour rencontrer le chancelier sortant Olaf Scholz, puis M. Merz.


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