L’armée israélienne a démoli 33 structures palestiniennes à Jérusalem-Est occupée au mois de mai, soit le chiffre le plus élevé enregistré cette année, selon l’organisation israélienne de défense des droits humains "Ir Amim".
Dans un communiqué de l’organisation publié lundi, les démolitions comprenaient 16 unités résidentielles et 17 bâtiments non résidentiels.
Ces destructions portent à 93 le nombre total de structures palestiniennes rasées par Israël depuis le début de l’année dans la partie occupée de la ville. Sur ce total, 53 étaient des habitations résidentielles et 40 des structures non résidentielles, selon le même communiqué.
Les chiffres publiés par l’organisation indiquent que 23 bâtiments ont été démolis en janvier, 15 en février, 14 en mars et huit en avril.
Une colonisation en accélération à Jérusalem-Est
Israël invoque généralement l’absence de permis de construire en bonne et due forme pour justifier la démolition de maisons palestiniennes, alors qu’un nombre infime de permis sont accordés chaque année aux Palestiniens de Jérusalem-Est, selon des organisations israéliennes, palestiniennes et internationales de défense des droits humains.
En parallèle, les autorités israéliennes délivrent de plus en plus de permis pour la construction et l’extension de colonies israéliennes illégales dans cette même zone de Jérusalem-Est.
Lors de la guerre israélo-arabe de 1967, Israël a occupé Jérusalem-Est — où se trouve notamment la mosquée Al-Aqsa — avant d’annexer l’ensemble de la ville en 1980, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.

Depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza, la colonisation s’est accélérée notamment à Jérusalem-Est. Cette colonisation vise à pousser la population palestinienne hors de Jérusalem, tout en consolidant le contrôle israélien sur l’ensemble de la ville.