MOYEN-ORIENT
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Gaza: 15 Palestiniens tués dans deux frappes israéliennes, le Hamas réclame la fin de la guerre
La Défense civile palestinienne a annoncé vendredi que 15 personnes ont été tuées, dont 10 membres d'une même famille, dans deux frappes israéliennes à Gaza, alors que le Hamas a rejeté une proposition de cessez-le-feu jugé incomplète.
Gaza: 15 Palestiniens tués dans deux frappes israéliennes, le Hamas réclame la fin de la guerre
L'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans le territoire palestinien assiégé, depuis qu'elle y a repris sa guerre le 18 mars, rompant un cessez-le-feu de deux mois. / Reuters
18 avril 2025

"Nos équipes ont retrouvé les corps de 10 martyrs ainsi que de nombreux blessés dans la maison de la famille Baraka et les maisons environnantes visées par les forces d’occupation israéliennes dans le secteur de Bani Suhaïla, à l'est de Khan Younès", a déclaré sur Telegram Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette organisation de secouristes.

Un peu plus tard, M. Bassal a annoncé qu'une autre frappe avait touché deux maisons à Tal Al-Zaatar, dans le nord de la bande de Gaza, et que cinq corps avaient été retrouvés.

L'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans le territoire palestinien assiégé, depuis qu'elle y a repris sa guerre le 18 mars, rompant un cessez-le-feu de deux mois.

La Défense civile avait fait état de la mort d'au moins 40 habitants dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza jeudi.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait par ailleurs annoncé qu'un de ses locaux à Gaza avait été "endommagé par un explosif", le deuxième incident de ce type en trois semaines, se disant "scandalisé".

TRT Global - Gaza: l'aide humanitaire menacée d'un effondrement total

L'aide humanitaire à Gaza est "menacée d'un effondrement total" en raison du blocus imposé par Israël sur l'entrée de cette aide depuis le 2 mars, alertent 12 importantes ONG.

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Rejet d’une proposition de trêve

Le Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de cessez-le-feu à Gaza, réclamant un accord "complet" pour mettre fin à la guerre.

Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur égyptien. "Les accords partiels sont utilisés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement comme couverture pour son projet politique (...) et nous ne participerons pas à cette politique", a déclaré Khalil al-Hayya, son négociateur en chef. 

Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, une figure d'extrême droite, a réagi en appelant à "intensifier les combats" à Gaza, pilonnée par l'armée israélienne.

Un responsable du Hamas avait indiqué lundi que le projet israélien prévoyait le retour, en plusieurs temps, de dix otages vivants en échange d'une trêve d'"au moins 45 jours", de la libération de 1.231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et du déblocage de l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. 

Le Hamas a formellement rendu jeudi soir sa réponse par écrit aux médiateurs en Egypte et au Qatar, a affirmé un responsable du Hamas.

Le Hamas "cherche un accord global impliquant un échange de prisonniers en une seule fois en échange de l'arrêt de la guerre, d'un retrait de l'occupation de la bande de Gaza, et du début de la reconstruction" dans le territoire, a ajouté Khalil al-Hayya.

"Effondrement total"

L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien "en périmètre de sécurité", une zone tampon dont est bannie la population, ce qui resserre encore davantage l’étau sur le territoire. 

La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre. 

Alors que "chaque habitant de Gaza dépend pour survivre de l'aide humanitaire", celle-ci est "menacée d'un effondrement total" en raison du blocus imposé par Israël sur son entrée à Gaza depuis le 2 mars, ont alerté jeudi 12 ONG dans un communiqué commun. 

Le Hamas a lui accusé Israël d'utiliser "la famine comme arme" de guerre.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 1 691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts depuis le début de la guerre meurtrière israélienne il y a 18 mois.


SOURCE:TRT français et agences
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