C’est une mesure qui rappelle le “travel ban” (interdiction d’entrée) imposée lors de son premier mandat aux citoyens de la plupart des pays arabes.
Cette fois l’interdiction, qui sera effective le 9 juin, s'applique à l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen, fait savoir la Maison Blanche.
Sept autres pays sont visés par des restrictions: le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
La nouvelle administration Trump mène une politique anti-immigration très agressive. Elle justifie cette nouvelle mesure en pointant du doigt les pays concernés. Leurs administrations seraient inefficaces, les ressortissants de certains pays auraient tendance à rester aux Etats-Unis après l’expiration de leurs visa.
Le Président explique dans une vidéo publiée sur X avoir pris cette décision pour protéger l’Amérique du terrorisme, après l’attaque de Boulder au Colorado qui a fait 12 blessés.
Le suspect qui a été arrêté a lancé des cocktails molotov sur une marche de soutien aux otages israéliens.
Etrangement, si l’homme impliqué dans l’attaque de Boulder est un Egyptien, l’Egypte n’est pas présente dans la liste des pays bannis.

Une exception pour les Jeux olympiques
Donald Trump a comparé son nouveau "travel ban" aux "restrictions efficaces" qu'il avait imposées à un certain nombre de pays, principalement musulmans, au cours de son premier mandat (2017-2021) et qui, selon lui, avaient évité aux États-Unis de subir des attaques qui s'étaient produites en Europe.
"Nous ne pouvons pas avoir une immigration ouverte en provenance de pays que nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable", a assuré le président américain.
Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.
Le Venezuela a averti, mercredi, ses ressortissants que voyager aux Etats-Unis représentait un "grand risque".
"Le retour de l’interdiction ne va pas augmenter la sécurité de l'Amérique mais va faire souffrir de nombreux Américains, dont ceux de la communauté américano-iranienne, dont les êtres chers seront arbitrairement privés de visa", a regretté Jamal Abdi, président du National Iranian American Council (Conseil national irano-américain).
Les associations de défense des droits civiques ont réagi, estimant que cette politique est discriminatoire, et va impacter des familles. Elles soulignent l’effet désastreux de cette décision sur les réfugiés et demandeurs d’asile qui viennent des zones de conflit comme le Soudan, le Yémen ou l’Afghanistan.