Les quatres journalistes abattus sont Sulaiman Hajjaj, Ismail Badah, Samir Al-Rifa’i et Ahmed Qalaja. L’attaque, menée par un drone de l’armée israélienne, a également blessé plusieurs autres journalistes présents sur les lieux.
L’hôpital Al-Ahli, établissement chrétien et civil, avait rouvert ses portes il y a à peine deux semaines après avoir subi plusieurs bombardements. C’est la huitième fois qu’il est visé depuis le début de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.
Selon le Dr Fadel Naim, chirurgien à l’hôpital, la frappe a provoqué une violente explosion qui a tué 6 personnes au total, dont au moins 4 journalistes et deux de leurs proches, et blessé une quarantaine d’autres.
Malgré la violence de l’attaque, le personnel a décidé de poursuivre son travail : “Nous n’avons pas d’autre choix, nous sommes le seul hôpital dans la partie nord de Gaza”, a-t-il déclaré.

La mort des journalistes a suscité une vive réaction du Hamas, qui a condamné une “nouvelle attaque criminelle” de l’armée israélienne. Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé un ciblage délibéré de la presse :
“Le ciblage des journalistes par l’occupation est un crime systématique visant à les faire taire et à effacer leurs témoignages sur ses crimes. Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour protéger les journalistes et tenir l’occupation pour responsable de ses crimes continus”.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violences intensifiées à Gaza, où les infrastructures médicales sont systématiquement visées, malgré les appels répétés des ONG internationales à respecter le droit humanitaire.
L’hôpital Al-Ahli avait déjà été le théâtre de plusieurs massacres, tuant des centaines de civils.
Les organisations de défense de la liberté de la presse, comme Reporters sans frontières et le Comité pour la protection des journalistes, ont régulièrement dénoncé les pertes croissantes dans les rangs des professionnels de l’information à Gaza.
Depuis le début de la guerre, 169 journalistes palestiniens ont été supprimés par l’armée israélienne à Gaza.